Finalité n De 1921, date de sa création, jusqu'à 1962, le Mouloudia d'Alger se vouait, à l'instar des autres associations algériennes, au grand combat de l'indépendance et des idéaux, celui de la nation à travers le sport et les autres activités qu'il charrie. De 1962 à 1976, le club est toujours géré par ses dirigeants civils et bénévoles sous forme d'une association amateur où l'amour du club et la défense de ses prestiges primaient le reste. Le MCA connaîtra sa plus grande épopée dans les années 1970 où il remporta les trois quarts de ses titres et une prestigieuse coupe d'Afrique des clubs champions, la première pour l'Algérie du football. De 1977 à 2001, le club est sous la coupe de Sonatrach où ses disciplines passent de six (au moment de son passage à l'orée de la réforme sportive de 1977) à quatorze sections sportives, la plupart d'élite, dont le football. Durant cette période, les joueurs étaient sécurisés et avaient même la possibilité d'être redéployés au sein de l'entreprise pétrolière. Le club était bien pris en charge sur le plan matériel, mais n'a jamais bénéficié d'investissements comme la construction d'un complexe sportif ou un stade, de plus la gestion de certains administrateurs de Sonatrach avait fait perdre au club sa fibre populaire en l'éloignant de ses dirigeants historiques, sans oublier que les résultats n'ont pas suivi (trois championnats en 1978, 1979 et 1999 et une coupe en 1983 en 24 ans). De 2001 à 2008, la section football passe sous la responsabilité de l'association El-Mouloudia qui se voulait au départ le lobby de la légitimité historique du club. Censée regrouper toutes les forces et les membres de la famille du MCA, El-Mouloudia est passée par quatre présidents qui soit n'ont pas été au bout de leur mandat ( Sid Ahmed Kercouche, de juillet 2007 à février 2008), soit décédé (Mustapha Katrandji, après quatre mois à la tête du club en 2001) ou poussé à la porte (Dr Mohamed Messaoudi démis par la DJSL en 2006 après cinq ans de présidence) voir gérer un provisoire (Omar Katrandji président du directoire d'octobre 2006 à juillet 2007). Il y aura également d'autres entités qui ont tenté, à un moment ou un autre, de s'impliquer ou de s'ériger en voie de survie, comme la Fondation Braham-Derriche, qui se cherche encore. L'association des anciens joueurs qui, après quelques années d'activité, s'est fondue dans la nature. À un degré moindre, le fameux G8, composé de huit membres du comité directeur de l'association El-Mouloudia qui ont décidé de dénoncer la gestion du Dr Messaoudi. Sans oublier le conseil des sages, le groupe des «bénévoles», les pro Marif, et d'autres groupes d'influence qui se disputent le leadership du club. Ce dernier est vraiment passé du MCA historique au MCA parodique, au grand désespoir de ses amoureux.