Décisions n Pour faire face à la hausse des prix des matériaux de construction, Nouredine Moussa a annoncé un certain nombre de mesures prises par son département. S'agissant du fer, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, indiquant que la hausse des prix de cette matière dans le marché local est due à l'envolée que connaît celle-ci au niveau mondial, a fait savoir que l'Etat a pris la décision de soutenir le prix du fer en faveur des entrepreneurs voulant s'approvisionner en cette matière. «Un dossier concernant cette problématique sera présenté incessamment et le gouvernement prendra en charge cette hausse des prix», a-t-il précisé lors d'un point de presse tenu en compagnie du ministre de la Communication. S'agissant du prix du ciment, le premier responsable du secteur de l'habitat a incombé cette hausse à la «spéculation». «Notre département a mené des enquêtes et on a constaté qu'il n'existe pas de pénurie. La hausse réelle du prix du ciment dans les usines n'a pas dépassé les 4%.» A cet effet, M. Moussa a affirmé que «des mesures fermes» ont été prises par ses services, depuis hier. Chaque entreprise de construction impliquée dans la spéculation, notamment sur le ciment, «sera exclue de toute activité en la matière». «Les entrepreneurs qui revendent du ciment seront sanctionnés et n'auront plus le droit d'exercer ce métier.» Les cimenteries seront désormais soumises à un contrôle rigoureux assorti d'une évaluation des besoins réels en ciment des entreprises de construction. Abordant par ailleurs les aides accordées par l'Etat aux citoyens bénéficiaires des logements ruraux, estimées à 500 000 DA, le conférencier a rejeté toute idée consistant à un éventuel versement d'une somme supplémentaire à cette catégorie, du fait du non-achèvement de leurs constructions, à cause de la flambée des prix des matériaux de construction. «Il faut savoir qu'il s'agit d'une aide de l'Etat. Les pouvoirs publics ont consacré une enveloppe de 300 milliards de dinars, permettant ainsi la réalisation de 529 000 logements», a-t-il souligné. Et d'ajouter que les citoyens n'ont, dans certains cas, pas accepté la superficie exigée par l'Etat, soit 50 m2 par logement, ce qui a engendré, note-t-il, des frais supplémentaires. «J'ai visité certaines wilayas et j'ai constaté que certains bénéficiaires ont construit sur une surface de 180 m2», s'est-il désolé. Concernant le bilan de son secteur, M. Moussa a déclaré qu'à la fin de l'exercice écoulé, il a été question de la réception de pas moins de 430 000 unités, toutes formules confondues, et 540 000 unités sont en cours de réalisation et ce, dans le cadre du programme présidentiel de 1 million de logements. POS : un déficit de 8 000 plans l Le Conseil de gouvernement a examiné, hier, explique le ministre, les grandes lignes de la politique de l'habitat et de l'urbanisme. En effet, les mécanismes de gestion urbanistique, en l'occurrence, le Plan directeur d'aménagement et d'urbanisme (Pdau) et le Plan d'occupation des sols (POS) y ont été adoptés. Reconnaissant l'existence d'un déficit en matière de POS, évalué, selon lui, à 8 000 plans, il a mis en valeur la nécessité de la mise en place au niveau des communes, de 12 000 plans. «Ce déficit est dû au manque de bureaux d'études spécialisés», explique-t-il. Concernant les Pdau, toutes les communes du pays disposent d'un Pdau, alors que 800 autres plans sont en cours de révision. Détenus algériens à l'étranger : pas de retour dans l'immédiat l «Le retour au pays de tout détenu algérien incarcéré à l'étranger est conditionné par une convention entre l'Algérie et le pays concerné» ,a répondu , hier, le ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement. Indiquant que notre pays fait face actuellement à des situations similaires, notamment avec la Libye, la Tunisie et la France, il a fait savoir que l'Algérie n'a pas d'accords de coopération pour un échange de détenus avec ces pays. Et d'ajouter que ces pays «préfèrent renvoyer le détenu purger sa peine dans son pays, afin de l'empêcher de revenir par la suite dans le pays où il était détenu, même s'il est résident et qu'il jouit de tous ses droits». Interrogé sur l'appel du royaume chérifien pour l'ouverture des frontières, la même source a affirmé que cette option «ne peut être traitée sans tenir compte des raisons de leur fermeture».