Baratin n Devant les tonnes de critiques qui se sont abattues sur la FAF au sujet du dernier stage de l'équipe nationale où cette dernière a été humiliée en se faisant trimbaler de stade en stade dans les banlieues parisiennes, son président Hamid Haddadj a tenté de se justifier. Ce qui est étonnant dans la première réaction du premier responsable de la fédération, c'est qu'il soit étonné par tant de critiques et de bruits faits autour de la dernière sortie de notre équipe nationale en France face à la RD du Congo en match amical de préparation en prévision des éliminatoires jumelées de la CAN et du Mondial-2010. A travers les images de la télévision algérienne, qui, au passage, n'a pas diffusé ce match que tous les fans des Verts voulaient suivre comme à l'accoutumée, Haddadj s'est focalisé sur l'excellente pelouse de ce stade de Goussainville, ce qui était à ses yeux le plus important durant ce stage. Et de se prendre à son propre piège en avouant que l'objectif était de conclure ce stage par un match d'application contre la RD du Congo, contrairement aux deux sorties de l'été 2007 contre l'Argentine et le Brésil qui étaient des matchs de gala, alors que tout le monde pensait que ces deux matchs devaient préparer le match décisif contre la Guinée (pour l'Argentine) et celui de la dernière chance contre la Gambie (pour le Brésil). Aujourd'hui, on comprend un peu mieux que l'aspect gala avait pris le dessus sur le côté préparation proprement dite en optant pour l'Argentine alors que la logique voulait que notre équipe nationale se prépare contre un adversaire africain et dans des conditions algériennes pour se mettre dans les vraies conditions de ce match contre la Guinée. Et Haddadj s'étonne encore des critiques qui se sont abattues sur la FAF et l'ex-sélectionneur national Jean-Michel Cavalli à l'époque lorsque l'équipe nationale avait joué au Nou Camp contre l'Argentine. Alors soit le président de la FAF n'a rien compris, soit il fait semblant de ne rien comprendre : le match devant l'Argentine a été critiqué pour son mauvais choix stratégique car on ne se met pas sur un nuage quinze jours avant d'aller au charbon. «Il était même question qu'on joue à huis clos, car il s'agissait juste d'un match d'application», renchérit orgueilleusement Haddadj c'est comme s'il s'agissait de sa propre équipe, oubliant que c'est de la première sélection du pays qu'il est question. Et huis clos pour huis clos, le terrain du stade de Koléa par exemple, dont la pelouse est excellente, aurait été le plus approprié pour permettre à Saâdane et à ses troupes d'accomplir leur stage d'évaluation au lieu d'aller quémander une domiciliation chez des maires de petites localités de la banlieue parisienne.