Résumé de la 1re partie n A l'aide d'une longue tige métallique, Ivan est à la recherche de vieux objets. Il «sonde» les champs de batailles des Deux Guerres où ferraille et précieux métaux se mêlent à des caisses d'explosifs... Heureusement, depuis la Seconde Guerre mondiale, les récupérateurs ont à leur disposition des détecteurs de mines, des «poêles à frire» qui réagissent à la présence d'une masse métallique et permettent de commencer à creuser avec plus de sécurité. Providentiels outils ! Le problème est que, dans certains champs, les masses métalliques insolites sont si nombreuses que le «radar» de la «poêle» n'arrête pas de lancer son signal sonore... Le 21 janvier 1958, Ivan Apostolink est en «recherche», près de Graincourt-les-Havrincourt, dans un champ qu'il sait être particulièrement truffé de débris métalliques des deux dernières guerres. Apostolink a, tout d'abord, obtenu une autorisation en bonne et due forme du propriétaire du champ, ravi de voir nettoyer sa terre d'une multitude d'objets plus ou moins dangereux. Des objets qui ne peuvent qu'endommager le matériel agricole... Soudain, la poêle à frire d'Apostolink indique la présence d'une masse métallique importante. Il se met à creuser avec une bêche, prudemment. Méfiance, on ne sait pas ce qu'on va trouver. Apostolink et ses ouvriers parviennent jusqu'à 1,20 m de profondeur. Que vont-ils trouver là ? Des douilles de cuivre ? Des fusils, un canon ? Non, ils sont un peu déçus, car il ne s'agit que d'une plaque de métal terni... Un enjoliveur de bagnole. Bizarre ! Apostolink continue à creuser pour en savoir davantage. Une carcasse de voiture peut représenter de l'argent. Tout à coup, c'est la surprise : «Attention, on dirait qu'il y a des gobelets, des plats ! Dites-donc, on dirait bien que c'est de l'argent !» Une fois tous les objets remontés à la surface, Apostolink et ses hommes discutent : «On va les vendre au poids, comme d'habitude. — Oui, mais si c'est de l'argent, il vaudrait mieux s'adresser à un bijoutier, qui pourra utiliser le métal.» Apostolink, dès qu'il en a la possibilité, se rend chez un bijoutier qu'il connaît : «Tenez, regardez ce que j'ai trouvé. Combien m'en donneriez-vous ? — C'est curieux, on dirait un service de vaisselle. En argent. Mais il n'y a aucun poinçon. Ça pourrait bien être le butin d'un vol. Et puis, cette absence de poinçons est bien embêtante. On ne sait pas de quel pays proviennent ces objets. Pas de garantie sur leur teneur en argent.» Le bijoutier continue à retourner les plats et les coupes : «Ah bon, voilà, j'ai compris. Regardez au fond de cette jolie coupe : une croix gammée. Sûrement des objets qui datent de la dernière guerre. Un vol, peut-être. A mon avis, vous devriez passer à la gendarmerie pour leur montrer... On ne sait jamais.» Les gendarmes considèrent, eux aussi, les objets d'argent d'un air perplexe : «Dites-donc, ça pourrait être intéressant de demander l'avis du chanoine Lestoquoy. Il en connaît un rayon sur l'argenterie.» (à suivre...)