Dispositif n Le nouveau code du travail qui pourrait être finalisé avant la fin de l'année prévoit plus de flexibilité de l'emploi. Une notion synonyme de précarité pour les demandeurs d'emploi. Une approche que partage peu la Confédération algérienne du patronat (CAP), par la voix de sa vice-présidente Sarah Hassam qui s'exprimait ce jeudi, matin, sur les ondes de la Chaîne III. Pour elle, la flexibilité peut être une manière de jouer sur le temps et un travail qui peut être modulé suivant la nature de celui-ci. Dans son analyse, Mme Hassam estime que la flexibilité contribue à rendre le travail plus productif de par la polyvalence des employés. Toutefois, certaines entreprises publiques ont, dans le passé, employé cette notion du CDD presque d'une manière abusive d'où l'importance de la mise en place de certains mécanismes à même de protéger les employés. La notion du contrat doit suivre la nature du poste à pourvoir, selon la CAP pour qui, certaines branches d'activité font appel à des durées déterminées qui sont liées à la nature même de l'activité et de l'entreprise. En somme, le patronat adhère totalement à cette nouvelle notion de flexibilité qu'il n'a pas cessé de réclamer depuis plusieurs années déjà. «Nous adhérons à cette notion de CDD, et nous la demandons car dans certaines branches d'activité telles que le bâtiment, où la main-d'œuvre est souvent recrutée pour une durée déterminée, ce qui ne peut qu'être rentable pour l'entreprise», approuve Mme Hassam. Il reste à savoir si les mécanismes annoncés dans le futur code du travail peuvent, concrètement, protéger l'employé. Pour la CAP, il n'y a pas de doute si les services sociaux et fiscaux font correctement leur travail de contrôle. Les contrats CDD ont, faut-il le rappeler, été rejetés dans beaucoup de pays à l'image de la France. On est en droit de se demander dès lors comment peut-elle recueillir une adhésion chez nos jeunes chômeurs. Pour la CAP, le CDD n'est pas un choix, «c'est une notion qui s'impose à nous». Notre adhésion à l'OMC est, pour Mme Hassam, tributaire de notre capacité à être compétitifs sur le marché. «S'il n'y a pas une réadaptation de notre temps de travail, de notre manière de contractualiser, de nos rapports avec les employés, nous ne serons jamais compétitifs déjà que nous le sommes très peu», explique-t-elle. Cette flexibilité pourrait, plus particulièrement, intéresser les investisseurs qui viennent investir pour des durées déterminées en Algérie. A cet effet, le patronat estime qu'il est impératif d'exiger de ces entreprises de faire travailler une main-d'œuvre algérienne puisqu'elles sont rémunérées sur le budget de l'Algérie. La CAP refuse que les PME prennent en charge seules les périodes d'adaptation des jeunes employés et plaide pour la généralisation des formules classiques utilisées, notamment, dans le secteur de la formation professionnelle. Il n'est, donc, pas étonnant que les nouveaux mécanismes annoncés par le ministère du Travail pour l'emploi et le soutien des demandeurs d'emploi soient favorablement accueillis par la confédération. Ce dispositif va, selon le patronat, favoriser le recrutement au niveau du secteur privé. «Le rôle de l'entreprise, c'est d'apporter son expérience ce qui ne manque pas de provoquer des retards dans le temps du travail et dans la rentabilité immédiate.» Cette période consacrée au perfectionnement et à l'adaptation doit, comprend-on de l'explication donnée par Mme Hassam, être prise en charge par l'Etat.