Suprématie n Encore une fois, la bête noire a frappé puisque le NA Hussein-Dey est allé battre son voisin belouizdadi au stade du 20- Août-1955 (1 à 0). Cela fait quatorze ans que cela dure et coïncidence du tirage au sort, les deux équipes se croiseront en coupe ce jeudi. En effet, depuis le match retour de la saison 1994/95 où les gars de Laâqiba l'avaient remporté par la plus petite des marges (la saison d'après ils gagnent sur le terrain sur le même score, mais ils perdent le match sur tapis vert à la suite des réserves sur le joueur Boukellal), le CRB n'arrive plus à prendre le dessus sur son voisin devenu, au fil du temps, plus qu'un rival : un complexe, voire un cauchemar. Cela s'est reproduit, encore une fois, jeudi lors d'une rencontre à mettre aux oubliettes vu que le football était pratiquement absent à cause d'un enjeu qui a failli faire sortir la partie de son cadre sportif tellement les joueurs étaient surexcités, l'arbitre dépassé et les supporters déchaînés. Dans la matinée de jeudi, le hasard du tirage au sort des quarts de finale de la Coupe d'Algérie Mohand-Maouche a voulu que les deux équipes se croisent de nouveau le week-end prochain, ce qui a rajouté un zest de tension à ce 17e derby de la capitale cette saison. Sur le plan du jeu, les poulains de Zemiti ont fait preuve de plus de calme et de discipline sur le terrain puisqu'ils arrivent d'entrée à mettre la pression sur les bois gardés par Ousserir à la suite de deux coups francs, l'un à droite et l'autre à gauche, mais qui ne donneront rien. La réponse du Chabab est venue par l'intermédiaire de Hanider qui rate son tir alors qu'il était à quelques mètres de la cage d'Asselah (7'). On joue la 25' lorsque sur un débordement d'Ouznadji à l'entrée de la surface de réparation, l'arbitre M. Mansouri, pris dans le feu de l'action, désigne le point de penalty pour une faute peu évidente qui provoquera les vives protestations des Belouizdadis, joueurs et dirigeants. Après plusieurs palabres, Ouznadji transforme astucieusement la sentence en prenant à défaut son ancien coéquipier. Les tribunes occupées par les supporters du Nasria exultent au moment où un silence de cathédrale règne sur le virage et le reste du stade acquis à la cause belouizdadie. À partir de ce moment, le match devient plus heurté et le football quitte l'arène puisqu'on assiste à de longues transversales et à un jeu haché, notamment de la part des hommes de Mouassa qui suivra le match à partir de la tribune officielle en raison de sa suspension par la LNF. En seconde période, le Chabab tente de refaire son handicap en exerçant un pressing constant sur la défense du NAHD qui opte pour les contres. La sortie de Camara, pour cumul de cartons, ne profitera pas aux coéquipiers du remuant Bey qui rateront une belle occasion à la 74' qui voit la tête plongeante d'Aoudia manquer le cadre. Trois minutes plus tard, M. Mansouri, dont l'arbitrage a été très discutable, fermera les yeux sur une faute de Jimmy sur Aksas qu'il retiendra par le bras puis quelques minutes plus tard sur ce coup de coude de Selmi sur Ouznadji. Le NAHD, malgré son infériorité numérique, résiste et ne rompt pas jusqu'à la fin d'une rencontre qu'il remporta comme ce fut le cas la saison dernière et sur un but du même Ouznadji qui grimpe à la septième place du classement des buteurs pour avoir inscrit sa septième réalisation. Il est d'ailleurs le meilleur buteur de son équipe qui a planté une banderille au Chabab en attendant jeudi prochain !