Des habitants de plusieurs lotissements en Algérie n'ont jamais cessé de solliciter l'intervention des autorités pour l'éradication des fosses septiques aménagées pour l'évacuation des eaux usées. Bien plus graves que les désagréments des odeurs nauséabondes et des maladies à transmission hydrique, ces fosses présentent, à leurs yeux, un danger imminent surtout pour les enfants en bas âge qui risquent une chute mortelle à tout moment. Sur le chemin de l'école, où en jouant au pied de l'immeuble, l'éventualité d'une chute n'est jamais écartée. L'on se souvient qu'en 2004, la population du quartier des Eucalyptus, à l'est d'Alger, a carrément obstrué la route principale pour protester contre l'immobilisme des autorités locales au lendemain de la mort tragique d'une fillette de trois ans tombée dans une fosse septique. Dans leurs doléances, ces contestataires ont rappelé à qui de droit qu'ils avaient adressé auparavant des «mises en demeure» contre l'entreprise réalisatrice mais que leur requête n'a été que lettre morte. Quelques jours après, ce qui devait arriver arriva. Le quartier des Eucalyptus n'est pas un cas isolé. Récemment dans la localité de Aïn Tedles, dans la wilaya de Mostaganem, un petit garçon a perdu l'usage de ses membres inférieurs en tombant dans une fosse laissée ouverte après que l'entreprise réalisatrice eut quitté les lieux faute de financement, laissant le chantier ouvert à tous les dangers sans la moindre protection.