Le vent représente aussi les maux et les maladies qui peuvent affecter les hommes, on parle notamment des rhumes et des maux de tête auxquels ont donne parfois le nom de «vent». Le vent, c'est aussi le malheur, parce qu'il arrache les arbres, détruit les maisons, provoque les naufrages et tue les hommes. Le vent, c'est également le châtiment de Dieu qui l'utilise pour punir les peuples impies. Le Coran rapporte l'histoire du peuple de ‘Âd :«N'as-tu pas vu comment ton Seigneur a traité ‘Äd, Irama aux colonnes élancées telles qu'en n'en a jamais vu sur la terre ?» (Sourate 89, L'aube, versets 6 à 8). Les auteurs musulmans décrivent les ‘Aâdite comme des géants, comme il étaient impies, Dieu leur a envoyé un prophète, Houd, mais ils refusèrent de croire en lui. C'est alors qu'ils ont été châtiés : «Et ‘Âd, quand nous avons déchaîné sur eux un vent stérile» (Sourate 51, Les dispersants, ad-dariât, v. 41). Mais le vent, c'est aussi un élément bénéfique, puisqu'il fertilise la terre : c'est le vent, en effet, qui transporte les graines qui vont donner les fruits, il fait avancer les navires, il annonce la pluie… Toutes ces caractéristiques se retrouvent dans les rêves. On s'appuie sur un hadith du prophète, souvent cité par les oniromanciens musulmans, pour diviser le vent en force bénéfique et en force maléfique : «Je dois mes victoires à Al S'aba, alors que le peuple de ‘Âd, lui, a péri par Al Dabûr». On explique Al S'aba, par vent d'est et al Dabûr, par vent d'ouest. D'ailleurs, le mot al s'aba a aussi le sens de fertilité, de moissons abondantes, etc.