“Les vétérinaires n'ont pas les moyens de faire face à la grippe aviaire”, a affirmé, hier, le secrétaire général du syndicat qui a évoqué, entre autres, l'inexistence de moyens de transport. Le Syndicat national des vétérinaires fonctionnaires de l'administration publique évalue la grève d'une semaine que ses adhérents ont observée du 4 au 10 février derniers. Hachemi Karim Kaddour son secrétaire général, qui a organisé hier une conférence de presse, affirme que le débrayage a été suivi à 97%, et que tous les abattoirs étaient fermés. “Nous allons revenir à la protestation si nos revendications ne sont pas prises en charge par la tutelle”, le ministère de l'Agriculture, dira Hachemi Karim Kaddour en précisant que “la base ne veut pas baisser les bras”. Le responsable syndical, qui se dit ravi de la déclaration de Saïd Barkat qui a reconnu la légitimité des revendications des vétérinaires, souligne que lui et ses collègues “ne refusent pas le dialogue pourvu qu'il y ait du concret. Nous attendons qu'il nous appelle”, ajoute le secrétaire général du SNVFAP qui n'a pas manqué, en effet, l'occasion de dénoncer les pressions dont ont été victimes les adhérents du syndicat. “D'un côté, dira-t-il, on reconnaît le droit de recourir à la grève d'un autre, on procède à la réquisition des travailleurs”. C'est ce qui est arrivé aux médecins vétérinaires récemment, indiquera Hachemi Karim Kaddour qui se plaint, par ailleurs, du manque de moyens qui ne permet pas à la corporation de mener à bien sa mission de contrôle et de préservation de la santé des citoyens. Comment faire face à la grippe aviaire lorsqu'on sait que les vétérinaires sont dépourvus de moyens de transport, lancera-t-il, avant d'appeler les pouvoirs publics de faire des efforts dans ce sens. Karim D.