Prévoyance n «Les 8 pays les plus industrialisés et les plus riches de la planète ont déjà exprimé leur détermination à s'orienter vers une économie hors hydrocarbures.» La préparation de l'Algérie à la période post-pétrole s'impose à cause du syndrome de la dépendance quasi totale de l'économie pétrolière et de l'abondance de ressources de développement hors hydrocarbures non encore exploitées susceptibles d'offrir au pays les opportunités d'un développement durable. C'est ce qu'a indiqué, hier, le Pr Ali Hedjiedj de l'université de Bab Ezzouar lors du colloque international intitulé «Tourisme, secteur de l'économie de substitution et de développement durable», qui se tient depuis hier à l'hôtel Riadh, sous le haut patronage du ministère de l'Environnement, de l'Aménagement du territoire et du Tourisme, dans le cadre d'un projet de coopération entre l'université Houari-Boumediene des sciences et de la technologie de Bab Ezzouar et l'Institut d'urbanisme de Paris. Le Pr Hedjiedj, en tant que responsable algérien de ce projet de coopération, a indiqué, lors de son intervention, qu'il semble que personne ne peut imaginer dès maintenant un scénario du monde économique de l'après-pétrole. «Les 8 pays les plus industrialisés et les plus riches de la planète ont déjà exprimé leur détermination à s'orienter vers une économie hors hydrocarbures qui reposera sur des ressources plus rassurantes pour un développement durable. La même politique est envisagée dans les pays producteurs d'or noir dont l'Algérie qui tente de définir les atouts, la stratégie et surtout les enjeux du développement du tourisme», a-t-il expliqué citant l'exemple des côtes de l'Asie du Sud-Est frappées par le tsunami et le changement de la cartographie du flux touristique mondial. «Selon les prévisions faites après le tsunami, entraînant un redéploiement des flux touristiques en faveur des pays méditerranéens, l'opportunité d'un développement touristique en Algérie est grande, ce qui fait de la compétitivité le principal enjeu.» Rappelant que l'Algérie a accusé un grand retard dans le secteur du tourisme, M. Hedjiedj a appelé à l'implication des universitaires par le biais de la consultation et de l'expertise pour éclairer la société sur les enjeux du tourisme et l'amélioration de l'image de marque de l'Algérie à l'étranger et à la relance du tourisme urbain en Algérie évoquant l'importance du Schéma directeur d'aménagement touristique (Sdat) en cours d'adoption. Le tourisme est désormais un secteur stratégique, selon lui. Il a proposé l'installation de garde-fous pour la lutte contre le développement de la promotion immobilière dans des sites touristiques.