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Pourquoi des différences dans les rythmes de croissance économiques ? (II)
Publié dans Liberté le 22 - 05 - 2003

Les économies des pays arabes exportateurs d'hydrocarbures ont démarré leur développement avec des handicaps structurels facilement contournables ; c'est pourquoi des politiques de croissance économique durable et diversifiée n'ont pas été mises en œuvre de façon plus vigoureuse.
De plus, la quasi-totalité des populations dans cette région a souffert des inégalités et des humiliations durant la période coloniale ou le protectorat. A l'indépendance, ces populations ont appelé à un état omniprésent pour effacer les traces du colonialisme.
Nous proposons l'hypothèse que dans bien des cas, la faible performance de ces économies pourrait s'expliquer par ces deux handicaps structurels au départ, à savoir les caractéristiques d'une économie de rente et un Etat omniprésent y compris dans la sphère économique.
Aujourd'hui, ces économies se trouvent devant le défi d'avoir à modifier le comportement des opérateurs économiques dans le secteur public et dans le secteur privé ; d'un comportement caractéristique d'une économie de rente (en particulier l'absence de besoin d'exporter dans les secteurs non hydrocarbures pour couvrir leurs besoins d'importer) vers un comportement d'une économie compétitive diversifiée.
Il est, en particulier, nécessaire de revoir le rôle de l'Etat dans les activités productives pour le laisser se consacrer à une mobilisation de la nation autour d'un large support à la croissance économique.
Des institutions efficaces dans les secteurs judiciaire et financier assureront la fluidité des opérations économiques. Des institutions politiques démocratiques garantiront les conditions de stabilité politique requise pour attirer l'investissement privé d'origine nationale ou internationale. Dans de telles conditions, il deviendrait possible d'atteindre une croissance économique forte et durable, capable de procurer les opportunités de travail, d'élever le niveau de vie et de réduire la dépendance de l'extérieur.
Qu'est-ce que l'économie de rente ?
En général, les “économies de rentes” ont été capables de contourner le manque de facteurs de production (capital, main-d'œuvre qualifiée, savoir-faire) par l'importation de tels facteurs grâce aux revenus pétroliers.
Ces économies sont basées sur l'exploitation des ressources naturelles, c'est de là que vient la rente.
Pour les pays arabes comme un ensemble, l'épargne intérieure a représenté 190% de l'épargne totale. Ce sont donc des pays exportateurs d'épargne, malgré l'endettement extérieur de certains parmi eux.
Le comportement des opérateurs économiques publics et privés dans une économie de rente se distingue par :
- il n'y a pas de besoin d'exportation dans les secteurs hors hydrocarbures pour couvrir les besoins d'importation de ces mêmes secteurs,
- il y a une tendance chez le secteur privé pour créer des lobbies et des groupes de pression pour tirer avantage des incitations du gouvernement plutôt que de travailler à tirer avantage des opportunités du marché,
- rôle important pour l'économie informelle pour compenser les défaillances de l'économie formelle,
- vulnérabilité aux chocs externes,
- syndrome hollandais et enclave,
- forte intensité capitalistique et faible création d'emplois,
- faible productivité (niveau bas du TPF).
Qu'est-ce qu'un état omniprésent ?
Le pourcentage des dépenses et prêts nets du gouvernement rapporté au produit intérieur brut (PIB) était de 39% sur la période 1980-1995 dans la région arabe ; à comparer à 22% dans les pays en voie de développement comme un ensemble. Ce chiffre est de 37% pour les pays exportateurs de pétrole de la région et 42% pour les non-exportateurs de pétrole !
Les revenus du gouvernement représentent 31% du PIB en 1980-1995 pour la région arabe et 19% pour les pays en voie de développement (PVD).
Il y a une forte volatilité dans le revenu : - de 25,4% à 42% du PIB dans la région arabe,
- de 16,9% à 20% pour les PVD
- de 20,7% à 21,4% pour les pays industrialisés.
Il y a, également, un déficit fiscal important, i.e. 7,4% du PIB, ce qui représente 3 fois le taux des PVD.
A jeudi prochain, pour une autre question. Entre-temps, travaillons toutes et tous pour l'élargissement de la base du dialogue sur l'avenir de l'Algérie.
A. B.


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