Le plus beau dans l'expérience de Annaba, c'est le fait que l'assistance technique allemande n'a pas coûté un centime à la collectivité ni au Trésor public. C'est une opération qui entre dans le cadre des activités de l'agence allemande de coopération technique (GTZ) financées par le gouvernement fédéral allemand. Le succès de l'expérience semble inciter les deux parties à ne pas s'arrêter en si bon chemin. D'autant que les deux pays n'en sont pas à la première opération de coopération en matière de protection de l'environnement. Ainsi, Chérif Rahmani a-t-il tenu à rappeler quelques projets réalisés en Algérie par des entreprises allemandes, comme le lancement récemment à Blida d'un système de gestion des déchets ménagers similaire à celui de Annaba et la création prochainement de Centres d'enfouissement technique (CET) de déchets ménagers dans la wilaya de Ghardaïa et à Alger, précisément dans la localité de Staouéli. Il a cité également la création d'un CET pour les déchets industriels à Bir El-Ater dans la wilaya de Tébessa. Les 80 CET que compte actuellement le pays ont, par ailleurs, été expertisés par des Allemands. Un salon algéro-allemand sur l'environnement est prévu en octobre prochain pour accélérer le processus de coopération dans le domaine. Le directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK), Andreas Hergenröether abonde dans le sens du renforcement de l'assistance technique allemande à l'Algérie en matière de gestion des déchets et de protection de l'environnement d'une manière générale : «L'Algérie se voit actuellement confrontée au grand défi d'adapter aux standards internationaux ses structures chargées de la gestion des déchets que l'Allemagne se propose en tant que partenaire gagnant-gagnant durable de contribuer à relever.»