Le plan quinquennal de développement de la santé (2005-2009) a été doté d'une enveloppe financière de l'ordre de 120 milliards de dinars. Dès l'année 2005, les pouvoirs publics ont prévu, à l'horizon 2009, la réalisation de 65 hôpitaux, généraux et spécialisés, 76 polycliniques, 168 centres de santé, 40 salles de soins et six centres de contrôle sanitaire aux frontières. Ce premier investissement nécessite l'acquisition d'un matériel onéreux pour faire fonctionner le tout. En parallèle, le secteur de la santé s'est vu doter d'un plan d'orientation médicale à l'horizon 2025. Une enveloppe de 1 900 milliards de dinars a été réservée à la concrétisation de ce plan. En gros, il s'agit de réaliser, en dix-sept ans, environ une fois et demie les capacités actuelles du secteur, selon les déclarations, samedi dernier, du ministre en charge de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Amar Tou. «L'Algérie devient un pôle d'intérêt international où des possibilités d'investissement conséquentes en Afrique du Nord et dans le Bassin méditerranéen sont à prévoir», notent les professionnels. L'embellie financière et les sommes conséquentes allouées à la santé attirent les regards des principaux constructeurs spécialisés dans la fabrication des équipements médicaux. Pour suivre le développement de ce secteur, un Salon international est organisé chaque année en Algérie. Il s'agit du Salon international du médicament et de l'équipement médical. Le rendez-vous se focalise cependant sur la promotion de l'équipement, une offre susceptible d'intéresser le réseau public de soins, les établissements privés, les cabinets médicaux ainsi que les pharmaciens d'officine. Pour sa 11e édition, qui aura lieu au Palais des expositions des Pins-Maritimes (Alger), entre le 23 et le 26 avril, les organisateurs tablent sur la participation de 150 exposants avec la présence, pour la première fois, des Cubains (la biotechnologie), la Pologne (le générique) et les Chinois (équipement médical).