La richesse de ce livre est telle que Mouloud Djazouli, le principal personnage de cette œuvre, s'efface, pour laisser place à la grandeur du Mouloudia d'Alger et à la longue et tumultueuse histoire de ce club. Djazouli s'efface comme il l'a vécu, lui le secrétaire général aux compétences et à l'efficacité de tout temps louées au sein du seul club qu'il a servi. A lui seul, il remplaçait toute une administration, ajoutez à cela son honnêteté, sa discipline, son sérieux, son engagement et son sens du sacrifice vous donneront tout simplement un monument, une légende qu'il sera difficile de remplacer, surtout de nos jours où le club vit l'une de ses pires crises. Document à l'appui, Djazouli rappelle la naissance du MCA où comment Abderrahmane Aouf, âgé alors de 19 ans traficota ses papiers pour pouvoir donner l'acte officiel du club, son premier match perdu devant l'Elan de Bab El-Oued à Raïs Hamidou (Ex-Pointe-Pescade) le 15 octobre 1921, le premier conseil d'administration et les premiers statuts du club. Dans son élan de club militant et avant-gardiste, Djazouli revient sur le dernier match du Mouloudia de la période coloniale, le 12 mars 1956 contre l'ASSE et qui a entraîné le retrait du club, ainsi que d'autres formations algériennes, de toutes les compétitions organisées par l'occupant. Et tant d'autres histoires et hauts faits sportifs, notamment les belles victoires des Vert et Rouge, sont savamment rappelés, avec un sens inouï du détail, par les réalisateurs de cet ouvrage et qu'on vous laissera le plaisir de découvrir et d'apprécier.
