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Histoires vraies
Timbres de qualité (4e partie)
Publié dans Info Soir le 19 - 04 - 2008

Résumé de la 3e partie n Sperati tient sa revanche et ridiculise les experts en philatélie devant le juge…
Quelque temps plus tard, la belle-sœur reçoit deux réponses très positives : «Madame, j'ai le plaisir de vous confirmer l'authenticité du timbre que vous m'avez adressé. J'en estime la valeur à X francs, et je suis tout à fait prêt à vous payer cette somme à votre convenance.»
L'affaire, ou plutôt «les affaires», sont faites.
Puis l'expert X, tout content, avertit l'expert Y de la belle proposition qu'on vient de lui faire par courrier. Ils découvrent alors qu'ils ont, tous deux, reçu un exemplaire du même timbre, pourtant rare.
«Il s'agit d'un escroc. Ça ne se passera pas comme ça. Il nous faut porter plainte !
— Et nous faire soutenir par une plainte de la Chambre syndicale des négociants en timbres !»
Sperati, devant leur indignation, rachète les deux timbres. Les deux experts acceptent, en rentrant dans leurs fonds, de retirer leurs plaintes. Mais la Chambre syndicale, elle, maintient la sienne. Nouveau procès, où il est démontré, ce qui réjouit assez Sperati, qu'il utilise son talent, incontestable, dans le but de ridiculiser les experts. Sperati est condamné, lourdement : un an de prison, 10 000 francs d'amende, 300 000 francs de dommages et intérêts. Contrairement à ce que demande la Chambre syndicale, la Cour refuse la destruction des timbres. Après tout, ce sont les principales pièces du dossier. Mais l'affaire n'est pas terminée... En 1952, nouveau jugement. Cette fois-ci, c'est Me Maurice Garçon, le célébrissime avocat, qui défend les intérêts de la Chambre syndicale. Il obtient que Sperati soit condamné à deux ans de prison, assortis du sursis il est vrai, l'amende passant à 120 000 francs, et les dommages et intérêts à 500 000 francs. Il faut comprendre que l'affaire est grave car, indépendamment de l'intérêt artistique, historique ou esthétique des timbres, ceux-ci sont des valeurs comparables à des billets de banque. On peut faire d'énormes transferts de fonds avec les timbres, et ils sont plus faciles à réaliser que de la fausse monnaie. Sperati est donc traité comme un authentique faux-monnayeur...
Cette lourde condamnation a été prononcée dans le but avoué d'interrompre ses activités de fabricant. De toute manière, Sperati est satisfait : il a ridiculisé les experts, et par deux fois, avec éclat...
Mais son talent, disons même son génie, a besoin de continuer à s'employer. Une seule solution : éditer ses œuvres comme telles. C'est ce qu'il va faire désormais. Il crée une société, Sperati-philatélie d'art et... continue à éditer ses faux timbres. Il vend pour 7 500 anciens francs un timbre qui, s'il s'agissait du timbre authentique, vaudrait 750 000 francs. Pour 10 000 francs, chacun peut avoir le plaisir de contempler dans son album personnel la copie d'une rareté qui vaut 3 millions de francs...
Philosophiquement, l'attitude de Sperati est clairement expliquée : «Grâce à moi, des collectionneurs moyens peuvent s'offrir le bonheur et le privilège d'avoir dans leurs albums des pièces qui sont réservées aux grands collectionneurs, et qui dorment dans les coffres-forts.» (à suivre...)


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