Riposte n Devant la «multiplication des augmentations», le gouvernement décide, enfin, de réagir en août 2007, en installant un comité de veille, chargé de suivre l'évolution des prix des produits de première nécessité. La flambée des prix est une réalité que l'Algérien vérifie chaque jour davantage. Après la pomme de terre, le sucre, le café, les produits laitiers, les pâtes, c'est au tour des huiles de table et des légumes secs de «prendre l'ascenseur». Hormis le pain et le lait, tous les aliments ont été touchés par cette vague d'augmentations que certains attribuent à la revalorisation des salaires des travailleurs décidée par le gouvernement, d'une part, et au phénomène de la spéculation, d'autre part. S'ils admettent que les spéculateurs ne sont pas exempts de tout reproche, les pouvoirs publics n'omettent pas de souligner, à chaque fois, que les cours des produits de première nécessité ont sensiblement augmenté, ces derniers mois sur les marchés internationaux dont dépend en grande partie notre pays. En d'autres termes, la flambée des prix sur les marchés internationaux se répercute automatiquement sur le marché national. Un argument qui ne semble pas convaincre grand monde. «Les prix de certains produits comme la pomme de terre n'ont pas augmenté sur les marchés internationaux, mais il n'empêche qu'ils continuent de flamber chez nous, il ne faut pas être un éminent économiste pour faire ce constat», affirme Sid-Ahmed, 53 ans, comptable dans une entreprise privée et père de 4 enfants. Devant la «multiplication des augmentations», le gouvernement décide, enfin, de réagir en août 2007 en installant un comité de veille chargé de suivre l'évolution des prix des produits de première nécessité. Quelques jours après, le ministère du Commerce annonce officiellement l'exonération temporaire des opérations d'importation de la pomme de terre des droits de douane et de la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) sur décision du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans une démarche visant à faire baisser les prix qui avaient pulvérisé tous les records ! Dans le même temps, il a été décidé de poursuivre la politique de subvention des prix du pain et du lait. A présent, l'on songe à subventionner les prix des huiles de table et des légumes secs. Toujours est-il que le citoyen continue à se plaindre de la cherté de la vie…