Position n Interrogée sur le cas des habitants de Ouled Hamada, la secrétaire générale de l'APC de Ouled Moussa donne l'impression de maîtriser parfaitement le dossier. Sûre d'elle, elle affirme que ni l'APC ni les autres autorités locales n'ont quelque chose à se reprocher dans cette histoire. Point par point, elle bat en brèche tous les arguments des habitants, précisant d'emblée que ceux qui n'ont pas été relogés à la suite de la démolition sont ceux qui n'ont pas été recensés par la commission de wilaya qui a fait une constatation des lieux en avril 2007. «J'atteste que tous ceux qui étaient sur place avant avril 2007 ont été relogés», affirme Mme Zerigui. Autrement dit, les autres ne sont que des usurpateurs qui ont accouru de toutes parts pour ériger des maisons de fortune, après avoir eu vent qu'une route allait passer par là. Le stratagème est simple : construire une baraque sur le tracé de l'autoroute pour se faire indemniser par un logement en bonne et due forme. C'est du moins ainsi que les autorités expliquent la situation. Aux affirmations des habitants qui l'accusent d'avoir signé elle-même les arrêtés d'expulsion, notre interlocutrice rétorque que cela ne relève pas de ses prérogatives. «Ce sont les services de la wilaya qui chapeautent l'opération. Toutes les décisions ont été prises par qui de droit dans le strict respect de la réglementation. L'APC est intervenue, en ce qui la concerne, puisque le tronçon passe sur son territoire», ajoute-t-elle. «Les habitants ont été sommés d'arrêter les travaux dès le début. Nous leur avons clairement signifié, verbalement et par écrit, qu'il y a une autoroute qui passera par l'endroit mais ils ont continué les travaux», atteste Mme Zerigui de même qu'avant de procéder à la démolition, plusieurs mises en demeure ont été adressées aux concernés depuis le mois de janvier. Sur la question du dédommagement, la secrétaire générale affirme qu'il est du droit des propriétaires d'être indemnisés, mais «uniquement pour les terrains sur lesquels étaient érigées leurs habitations». Ce qui signifie qu'ils n'ouvrent pas droit à un relogement puisqu'ils se sont installés sur les lieux après le passage de la commission de wilaya. Cela dit, elle n'exclut pas l'éventualité de les reloger «dans la mesure du possible dans le cadre du logement social», et «suivant la décision de la wilaya».