Stratégie n Pour cette entreprise, il s'agit pour les retraités de transmettre leur savoir-faire et leur expérience aux jeunes employés. Le directeur général de la SNTF, Soulimane Benameur, a affirmé que son entreprise compte lancer des formations au profit du personnel de cette entreprise en profitant de l'expérience déjà acquise dans ce domaine par les retraités pour éviter le problème épineux du vieillissement de l'effectif. «Une étude est déjà mise en branle en ce sens puisqu'il ne s'agit pas de recruter mais plutôt de jeter une passerelle de communication avec les retraités appelés à former les employés.» Le premier responsable de la Société nationale de transport ferroviaire a fait cette déclaration hier en marge des travaux de la 4e assemblée régionale de l'Union internationale des chemins de fer (UIC) pour l'Afrique, tenue au Hilton. Pour sa part, Soulimane Saïdi, directeur général de l'Anesrif, a présenté les grands axes du développement et de la modernisation du réseau algérien à l'horizon 2025 en signalant que «d'ici à fin 2008 on aura réceptionné 855 km de voies ferrées». «L'Algérie commence à cueillir les premiers fruits de ses lourds investissements dans le rail.» Intervenant à son tour, André Michel, coordinateur pour l'UIC Afrique, a tenu à saluer l'expérience algérienne. «Aucun pays n'a consacré, d'un coup, 18 milliards de dollars au rail, comme a fait aujourd'hui l'Algérie», a-t-il affirmé ajoutant : «L'effort entrepris actuellement par l'Algérie pour développer le secteur des chemins de fer est unique au monde.» Il a précisé que les investissements engagés par l'Algérie dans le domaine de la construction et du dédoublement des voies, de l'électrification, et de la signalisation, «nous permettent d'affirmer avec certitude que le secteur des chemins de fer algérien aura un visage résolument moderne». André Michel a, en outre, mis l'accent sur les difficultés majeures du secteur liées à la problématique du financement, dû à la complexité des procédures administratives et réglementaires internes aux pays africains. Selon lui, cela ne facilite pas la tâche aux bailleurs de fonds qui, face à des situations de monopole, risquent vite de renoncer.Pour en revenir aux travaux de l'assemblée, il ressort notamment que dans les 35 pays africains dotés de chemins de fer, plus de 390 millions d'habitants supplémentaires pourront éventuellement avoir besoin de mobilité d'ici à 2025. Il faudrait donc constituer plus de 130 000 km de voies pour déboucher sur un réseau 2,4 fois plus important que celui de 2007. C'est pour cette raison que le document de référence des chemins de fer africains a été élaboré pour présenter un plan stratégique de développement, en particulier dans le domaine de l'infrastructure, du transport ferroviaire en Afrique et la mise en œuvre, notamment, de la vision de l'Union internationale des chemins de fer (UIC) pour l'Afrique à l'horizon 2025.Le directeur général de la SNTF a souligné que ce document, qui a été finalisé en novembre 2007, doit être transmis aux autorités gouvernementales africaines et à la conférence de l'Union africaine des ministres des transports dont les travaux ont débuté parallèlement le 21 du mois en cours au Conseil de la nation (Alger). M. Benameur a expliqué que la SNTF attend l'approbation définitive du document portant sur le développement des ressources humaines.