Mesure n Quatre ans seulement après sa dernière révision, le Code de la route présente déjà des lacunes. D'où la nécessité de son actualisation. «Il sera révisé», a annoncé, hier soir, le ministre des Transports, Mohammed Maghlaoui, lors de son passage au Forum de la télévision. «Un groupe de travail mixte est en train de préparer les amendements qui y seront apportés», a-t-il précisé. Pour autant, les cas de corruption qui ont été enregistrés jusque-là «n'ont rien à voir avec la révision du Code de la route en 2004» qui a institué le retrait du permis de conduire. «Ce sont des comportements individuels qu'il y a lieu de combattre», a insisté M. Maghlaoui, insinuant au passage que le permis à points n'est pas la solution en affirmant qu'il n'est pas universel. Dans le même ordre d'idées, le premier responsable du secteur des transports a révélé que son département prépare de nouvelles mesures destinées à améliorer les conditions d'octroi du permis de conduire. «La manière avec laquelle les candidats obtiennent le permis de conduire n'est pas satisfaisante», a-t-il fait savoir, tout en faisant remarquer que le problème réside au niveau de «l'aspect théorique» : «C'est à ce niveau qu'il y a tricherie.» Toujours est-il que le problème sera résolu à l'avenir à la faveur de l'introduction de l'outil informatique. «Un programme sera mis en place et 80% de ces problèmes seront réglés», a promis le ministre. Et d'annoncer que les auto-écoles seront dotées incessamment de moyens pédagogiques leur permettant d'améliorer leurs prestations. Par ailleurs, le ministre des Transports a relevé que les transporteurs urbains sont tenus de se conformer au nouveau cahier des charges élaboré par ses services. «Nous sommes en train de renouveler toutes les autorisations, ce travail durera 3 ans», a-t-il affirmé à ce propos. A la question de savoir pourquoi les transports en commun et autres poids lourds ne sont pas équipés de mouchards comme cela se fait dans un certain nombre de pays, l'invité du Forum de la télévision a répondu que son département «travaille pour son introduction dans les prochains mois». Cela étant, le nombre de morts sur les routes n'a pas augmenté, selon lui. «Depuis cinq ans, il y a 10 morts pour 10 000 habitants. Bien évidemment, cette moyenne n'est pas pour nous satisfaire, mais force est de constater qu'elle n'est pas en hausse.»