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Au coin de la cheminée
La candide et la perfide (1re partie)
Publié dans Info Soir le 28 - 04 - 2008

Il était une fois deux amies. L'une, Niya, était candide et innocente. L'autre, Harfa, était rusée et perfide. Toutes deux décidèrent d'effectuer le pèlerinage à La Mecque. Chacune prépara ses provisions pour la route. Elles emportèrent deux mezweds (outre de peau de brebis ou de chèvre) remplis de rouina (farine de blé grillé). L'outre sous le bras, elles s'en allèrent à pied. C'était au temps où le voyage pour La Mecque durait un ou deux ans.
Elles marchèrent, marchèrent.. Elles remplirent un pays, vidèrent un pays, remplirent un pays, vidèrent un pays...
Un jour, elles sentirent les effets de la faim. Elles s'arrêtèrent près d'une source pour délayer une ration de farine avec un peu d'eau. Dès que Niya sortit son sac, Harfa lui proposa d'une voix doucereuse :
— Ô Niya ! Et si nous commencions par manger ta rouina ? Une fois qu'elle sera épuisée nous nous nourrirons de la mienne.
— D'accord mon amie, répondit la Candide. Ainsi, Niya partagea sa rouina avec Harfa. Côte à côte, elles reprirent la route, marchèrent à travers le monde pendant des jours, des semaines, des mois.
L'outre de Niya se vida. Lorsqu'elles firent une halte, Harfa prépara sa ration en ignorant son amie qui lui dit :
— Harfa ! Peux-tu me donner un peu de rouina s'il te plaît ?
— Comment ? cria la Perfide. Quelle rouina ? Ton outre est vide. Si la mienne est pleine c'est parce que je suis prévoyante.
— Je sais, mais tu m'as bien proposé de partager avec toi pour que tu en fasses autant à ton tour, lui rappela la Candide.
— Oui ! Mais je ne t'y ai pas obligée !
— Mais je n'aurai plus de force pour continuer la route du pèlerinage, implora Niya.
— Si tu veux que je te donne à manger, laisse-moi te crever un œil, conclut Harfa.
— Comment ? pleura la pauvre fille.
Hélas, Harfa refusa toute discussion et Niya accepta de se laisser crever un œil en échange de nourriture.
Elles reprirent la route et le temps passa jusqu'au jour où la faim se fit à nouveau sentir. Elles s'arrêtèrent près d'une source et s'apprêtèrent à manger. Mais Harfa tint le même langage :
— Si tu veux manger, laisse-moi te crever l'autre œil.
— Mais tu m'as déjà crevé un œil !
— C'était pour l'autre repas.
La pauvre Niya eut beau supplier son amie mais rien n'y fit. Harfa lui creva le deuxième œil et lui servit en contrepartie une ration de rouina. Mais non satisfaite de l'avoir aveuglée, elle la laissa seule au pied de l'arbre où elles s'étaient arrêtées.
C'était l'unique arbre dans cette région désertique. Niya y grimpa à tâtons et se cacha au milieu des feuillages. La nuit tomba très vite.
— Je crains d'être dévorée par les animaux, se dit-elle. Je vais rester là toute la nuit et demain sera un autre jour pour suivre mon destin.
En effet, elle avait eu raison d'être prudente car cet arbre était le lieu de rendez-vous des animaux de la région. Et justement, ce soir-là, ils s'y réunissaient pour débattre d'un sujet de la plus haute importance. Le lion, leur roi, arriva le premier en rugissant de colère. Suivirent peu à peu les autres : le chacal, la hyène, le loup, le corbeau, le lièvre, le serpent...
— Est-ce que la fille du Sultan est toujours aveugle ? demanda le lion.
— Oui, Monseigneur ! répondirent en chœur les membres de l'assistance.
— Est-ce que sa source est toujours tarie et ses jardins toujours secs ?
— Oui, Monseigneur !
Niya, quant à elle, écoutait sans bouger. Soudain, arriva le hérisson qui était en retard.
— Ouf ! Ouf ! Ô Sidi le lion ! Je confirme que la princesse est toujours aveugle et les jardins sont toujours sans eau, dit-il. (à suivre...)


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