S'il est bien établi que la Mitidja est connue pour être l'un des plus grands pôles de production de fruits et légumes du pays, elle reste, en revanche, assez méconnue s'agissant du fait qu'elle soit un très grand bassin laitier à l'échelle nationale. A la faveur du nombre important de vaches laitières dont elle dispose, la Mitidja et, par ricochet, Blida joue un très grand rôle dans la collecte de lait et sa livraison aux usines implantées à Alger, Tipaza, Médéa et, bien évidemment, Blida. La production annuelle actuelle de toute la région dépasse les 40 millions de litres. Bien évidemment, ces résultats ne sont pas le fruit du hasard, mais sont la résultante d'intenses efforts, particulièrement pour tout ce qui a trait à la couverture sanitaire du cheptel par des campagnes de vaccination, la protection du consommateur par le dépistage périodique des vaches laitières, ainsi que par l'amélioration des performances du cheptel par la pratique de l'insémination artificielle (inséminations fécondantes). Il y a, toutefois, lieu de dire que devant la rareté des pâturages, consécutivement au déficit pluviométrique enregistré durant les mois de janvier et février derniers, il n'est pas écarté, selon quelques éleveurs, que la quantité, mentionnée précédemment, soit revue à la baisse. «Déjà qu'en l'espace d'un peu plus d'une année, le litre du lait de vache, cédé actuellement à 45 DA, a connu une augmentation avoisinant les 10 DA. Alors, tout déficit en matière de précipitations ne pourra qu'inciter les éleveurs à une nouvelle augmentation», fera remarquer un employé dans une usine de lait à Blida.