Résumé de la 117e partie n Tout est fin prêt pour la mise en scène. Une reconstitution de l'assassinat de Tim. Roxie va-t-elle se faire piéger ? La jeune religieuse offrait une ressemblance déconcertante avec Roxie. Elle était coiffée d'une perruque blonde et vêtue du même tailleur à rayures que portait Roxie le jour où elle était devenue la veuve Monahan. Une énorme turquoise ornait la bague qui couvrait la dernière phalange de son index. De faux ongles rouge sang accentuaient la longueur de ses doigts, et des taches de vieillesse avaient été peintes sur le dos de ses mains. Semblables à celles de Roxie, pensa Nelly avec un brin de satisfaction en abaissant les yeux sur sa peau claire. Les bras croisés, sœur Cordelia surveillait la scène. Elle rappela à Nelly les sœurs de l'école paroissiale. Brian lui demanda si elle était prête, attendit de la voir acquiescer d'un signe de tête et ordonna : «Bien, dirigez-vous vers la porte, Nelly. Essayez de vous comporter exactement comme vous l'avez fait l'autre jour.» Elle regarda Willy. «Dans ce cas, vous n'êtes pas encore mort.» Comme il se remettait péniblement debout, elle se dirigea vers la porte. «Roxie m'a fait entrer, expliquait-elle. Tim était affalé dans son fauteuil. J'ai tout de suite vu qu'il était bouleversé, mais j'ai cru que c'était à cause de moi, parce que je lui avais dit qu'il me restait peu de temps à vivre. Quoi qu'il en soit, je suis passée devant Roxie et me suis dirigée vers lui, et je ai dit de but en blanc que je devais connaître la vérité avant de mourir... — Jouez la scène, ordonna Brian. Maeve, allez vous poster à la porte.» Nelly avait tellement répété la tirade qu'elle avait débitée à Tim qu'elle n'eut aucun mal à se pencher sur le fauteuil et à la réciter. Superposer le visage de Tim à celui de Willy n'était pas difficile. Mais Willy paraissait soucieux. «Vous devriez commencer à sourire», suggéra Nelly qui continua : «C'était très cruel de ta part, tu n'aurais pas dû sourire quand je t'ai dit que j'allais bientôt mourir.» Mon Dieu, s'inquiéta Alvirah. Peut-être suis-je complètement à côté de la plaque. «Mais je t'ai pardonné parce que tu as tout de suite avoué avoir fait l'échange des billets.» Nelly ouvrit son sac. «Puis j'ai failli perdre tous mes moyens en m'apercevant que je ne portais pas la broche et j'ai ouvert mon sac et fouillé à l'intérieur pour la chercher. C'est alors que Roxie a vu le pistolet.» Elle s'interrompit. «Attendez. Roxie criait à Tim de se taire, mais au moment où elle m'a ouvert la porte, elle venait de lui dire autre chose. — Peu importe, dit rapidement Brian. Nous n'avons pas de prise de son.» Nelly eut soudain l'impression de regarder une cassette qu'elle avait déjà vue. Tout lui revenait brusquement en mémoire. Elle s'empara de la broche au fond de son sac, et comme un écho, entendit Roxie hurler à la vue du pistolet. «J'ai lâché la broche et sorti le pistolet du sac pour le lui montrer. Tim s'est levé d'un bond. Le coup est parti. Tim a crié... Qu'a-t-il crié... «Nelly, arrête. Ne fais pas l'andouille. Nous partagerons l'argent.» Puis il a plongé vers le soI.» (à suivre...)