Revanche n Le jeune champion, qui a reçu 30 coupes, 8 médailles et 40 diplômes, était – quand il avait 17 ans – un maigre adolescent refoulé d'une salle à cause de sa frêle corpulence. Karim Benazala a été champion d'Algérie en 2e position en body-building (1996-1997), 1er dan judo en 2001 à la JSEB d'El-Biar, deux fois vice-champion d'Algérie «couche», 3e place d'haltérophilie régionale, champion en body-building et power lifting. Karim nous dira qu'il n'y a pas mieux que la beauté du corps et pour la femme et pour l'homme. Raison pour laquelle il est accro de body-building. «Je le fais pour préserver ma santé et être Bahi (beau) pour ma femme et pour ma petite adorée âgée de près de deux ans Nabila Dorsafe qui sera Incha'Allah sportive comme son père dans d'autres disciplines ainsi que pour mes amis», nous dira-t-il fièrement sans nous cacher qu'il avait été tenté par les produits dopants. «Je n'ai jamais consommé de produits dopants même si certains me poussaient à le faire pour plus de performance. Et c'est grâce, aussi, à ma mère, en premier lieu, mon père et toute ma famille qui m'interdisaient de les prendre et m'expliquaient leurs éventuels dangers et pourtant ma mère est une femme illettrée», nous a-t-il dit. Karim se désole de l'état de certains jeunes qui font gonfler leurs corps pour impressionner les autres. «Ce n'est plus du sport pour moi. Je suis déçu par ces jeunes qui veulent fasciner les autres pour faire de la publicité et s'exhiber sur les plages. Un esprit sain dans un corps sain», résume-t-il. Sa vision est que ceux qui se musclent pour faire peur aux autres devraient utiliser leurs forces pour de meilleurs objectifs. «Je ne me bats jamais et quand les jeunes me disent Allah y barak, je leur conseille simplement de bien manger, de s'entraîner et de conserver leur santé, car tout le monde peut avoir ce corps avec de la volonté et de la persévérance», dit-il avec un sourire très confiant. «Je défie ceux qui prennent les produits synthétiques car on peut avoir un corps magnifique sans produits dopants. C'est une question d'entraînements, de nutrition, d'un bon entraîneur et de bons mouvements. Ceux qui se dopent se trompent», reprend-il en conseillant aux jeunes athlètes de ne pas toucher à ces substances. Le jeune champion qui a reçu 30 coupes, 8 médailles et 40 diplômes était – quand il avait 17 ans – un maigre adolescent refoulé d'une salle à cause de sa frêle corpulence. Il s'est juré d'avoir un beau corps avec lequel il a pu réaliser de grands exploits qui l'ont fait entrer dans l'histoire, «mais sans tricherie ni dopage, plutôt naturel», s'en félicitera-t-il en rendant hommage et en remerciant ses entraîneurs dont Hakim Toumi, Omar Youcefi et Abdellah Guendouz. Nous avons recueilli un autre témoignage d'un athlète rencontré à la salle fédérale de musculation à Alger-Centre. C'est Batarji Nacer, 35 ans. Il est athlète depuis 15 ans et 2 ans en body-building. «La musculation est nécessaire pour toutes les disciplines. Les jeunes ne doivent pas toucher aux anabolisants qui aident à la musculation rapide, mais ont des effets incontestables sur la santé tels que le cancer, l'impuissance sexuelle… Alors celui qui adore son corps au point de se doper pour impressionner les filles à la plage se trompe sur toute la ligne. L'apparence est belle, mais l'intérieur est creux… D'autres sont des complexés et des faibles qui s'adonnent donc au gonflage de leur corps», nous dira-t-il.