Résumé de la 3e partie n Salim est bien entouré par sa famille, mais un événement vient de se produire dans sa vie : une femme qu'il a connue il y a vingt ans, resurgit brusquement. Mais s'il avait rêvé ? Et si cette femme n'était qu'une vision ? Ou alors, une sorte de sosie ? S'il ne se trouvait pas sur l'autoroute et surtout s'il n'était pas bloqué par la circulation, il aurait ouvert la portière et serait allé vers elle ! Il se dit aussitôt : allez vers elle ? Mais pour lui dire quoi ? Ne l'a-t-elle pas renvoyé, comme un malpropre, quand, suppliant, il lui a demandé de l'écouter ? A-t-elle gardé ses airs de supériorité ? Cette supériorité qui la faisait tant aimer mais aussi détester ? Puis il se dit : pourquoi serait-elle revenue, en Algérie, elle qui voulait couper les liens avec le pays natal ? Elle qui avait trouvé un homme riche, en mesure de satisfaire ses ambitions ? Salim réfléchit : cette femme qu'il a vue ne peut être elle. Mais il voudrait en avoir le cœur net. Demain, il irait dans le quartier où elle habitait, autrefois. Si elle est réellement revenue, il ne manquerait pas de la voir… Son sommeil est peuplé d'images de la femme : elle l'aborde sur l'autoroute, elle vient chez lui et l'invite à se promener avec elle… Il se lève, encore plus fatigué que la veille. — Tu as mal dormi, lui dit Samia. — Je n'arrive pas à récupérer… Heureusement qu'aujourd'hui, je ne travaille que la matinée ! — Tu reviendras et tu te reposeras… Mais après les cours de la matinée, Salim ne rentre pas à la maison, mais va directement dans le quartier de la femme. Il connaît bien ce quartier où elle n'a vécu que quelques mois, avant de s'expatrier avec son époux. Depuis, la villa est fermée… Première surprise : les volets de la villa sont ouverts. Cela veut-il dire que la femme et sa famille sont de retour ? Mais comme il y a longtemps qu'il n'est pas passé par là, il se dit aussi que la villa a dû être louée ou vendue… Mais comment faire pour connaître la vérité ? Il peut rester là et attendre que quelqu'un sorte. Il pourrait aussi interroger les gens du quartier. Mais cette dernière démarche lui parut incorrecte : on n'espionne pas ainsi les gens ! Il s'apprêtait à partir, en se promettant de revenir, quand quelqu'un sort au balcon… — Mon Dieu, s'exclame-t-il, c'est elle ! C'est, en effet, elle, la femme qu'il a connue, il y a vingt ans. C'est comme si l'usure du temps l'avait épargnée : elle a toujours la même chevelure blonde, le même visage, bien que légèrement empâté, avec les mêmes traits fins. — C'est elle… répète Salim. Ainsi, il n'a pas rêvé, ce n'était pas une hallucination… C'est bien la femme qu'il a aimée et qui l'a trahi qui est là ! — Nadia… Pour la première fois, il ose enfin prononcer son nom… Mais que va-t-il faire ? Son mari est peut-être avec elle… Et puis, lui aussi est marié. Alors, sans réfléchir, il fait marche arrière et démarre. (à suivre...)