Pragmatisme n CPE, PID, ESIL…, au-delà des appellations, seule la réalité du terrain est à même de dire, si oui ou non, le chômage au sein de la frange juvénile est réellement en net recul. Après avoir, durant un certain temps, fait partie des prérogatives du ministère du travail et de la sécurité sociale, les dispositifs de soutien aux chômeurs ont été, à nouveau, confiés au département de la solidarité nationale. Il y a toutefois lieu de noter que, dans sa nouvelle formule, le volet inhérent à l'emploi des jeunes comporte certains nouveaux aspects. Ceux-ci ont trait au contrat qui peut désormais se présenter sous 3 formes, en l'occurrence l'insertion professionnelle, l'insertion des diplômés ainsi que le contrat de formation insertion. A l'heure actuelle, l'on évoque, du côté du ministère de la solidarité nationale, le nombre de 500 000 jeunes ayant bénéficié des procédures de ce ministère en la matière. S'agissant du détail, il ressort que 60 000 font partie du Contrat du préemploi (CPE), 255 000 des Actions d'intérêt général (AIG) et 125 000 des Emplois saisonniers d'intérêt local (Esil). Et dans le but de dynamiser les nouvelles procédures, il a été décidé d'accorder un rôle plus grand aux 48 Directions de l'action sociale (DAS) réparties sur le territoire national. Ces dernières disposeront d'un fichier dans lequel doivent figurer certaines données, notamment la situation familiale et sociale du postulant. L'on croit savoir que ces mesures ont été décidées afin de mettre un terme aux passe-droits ayant terni ces dispositifs de création d'emploi. S'agissant des primes que les bénéficiaires des procédés d'aide à l'emploi toucheront, l'on s'attend à ce que ces dernières soient revues à la hausse. Ainsi, la prime de l'AIG et de l'Esil passera de 3 000 à 5 000 DA au moment où celle du CPE gagnera 2 000 DA puisque passant de 8 000 à 10 000 DA. Pour l'année en cours, une enveloppe de 2,5 milliards de dinars est prévue à l'emploi des jeunes.. Mais, au-delà des nouvelles mesures et des appellations qui s'y rattachent, d'aucuns, ayant en mémoire les échecs des anciens dispositifs par le biais desquels les responsables avaient promis monts et merveilles, sont très sceptiques quant à la réussite de ces nouvelles mesures. Il y a lieu de rappeler dans ce cadre que de nombreux jeunes chômeurs avaient interrompu leurs contrats en raison notamment d'absence de perspectives réelles de recrutement.