Résumé de la 123e partie n Elyse, l'ex-femme de Cotter Hayward, et Nadine sa deuxième femme se trouvent au Cypress Point. Elles étaient des amies intimes, mais, aujourd'hui, des ennemies jurées. Oh, Willy, excuse-moi.» Alvirah secoua la tête. «Je ne suis qu'une égoïste. Willy a besoin de plus de sommeil que moi, et il n'a pas fermé l'œil dans l'avion. Il était assis entre deux gamins qui jouaient aux échecs sur sa tablette. Les parents n'avaient pas voulu les placer côte à côte sous prétexte qu'ils se disputaient trop. — Pourquoi les parents n'étaient-ils pas assis près d'eux ? demanda Min. — Ils avaient des jumeaux de trois ans à surveiller, et vous connaissez la gentillesse de Willy. — Venons-en au vol, les pressa Willy. — Voilà ce qui s'est passé, commença Min. A cinq heures de l'après-midi, Nadine avait rendez-vous chez le coiffeur pour un brushing. Elle a regagné le bungalow Sérénité à six heures moins dix et l'a trouvé sens dessus dessous. Les tiroirs renversés, les valises vidées. Un individu, voire plusieurs, avaient fouillé chaque centimètre carré du bungalow. — Que cherchaient-ils ? demanda Alvirah. — Les bijoux, naturellement. Les dîners sont très habillés à Cypress Point, comme vous le savez. Les femmes aiment exhiber leurs bijoux. Nadine portait la veille un collier et un bracelet de diamants. Quelqu'un a, sans doute, voulu les lui dérober, mais il ne pouvait pas savoir qu'elle avait aussi emporté le diadème Hayward, quelques bagues et deux autres bracelets.» Min soupira avant de s'écrier : «Pourquoi fallait-il que cette idiote trimbale avec elle la collection complète ? Elle n'avait quand même pas l'intention de tous les mettre au bal de bienfaisance !» Helmout lui tapota la main. Minna, Minna, ne te rends pas malade. Calme-toi.» Il reprit lui-même le récit. «Le plus bizarre dans cette histoire, c'est que l'intrus n'a découvert le coffre qu'après avoir tout mis à sac. Il est caché dernière un portrait de Minna et de moi dans le petit salon du bungalow. — Un instant, l'interrompit Alvirah. D'après vous, il s'agirait de quelqu'un ayant vu Nadine porter ses bijoux la veille. A-t-elle quitté l'institut ce soir-là ? — Non. Elle était là, à l'heure du cocktail, je veux dire à l'heure où nous servons des boissons non alcoolisées, puis elle a dîné et assisté au récital Mozart dans le salon de musique. — Par conséquent, les seules personnes qui ont pu la voir sont les autres clients et le personnel, qui auraient tous immédiatement trouvé le coffre. Tous les bungalows en possèdent un.» Alvirah aspira une bouffée d'air et lissa la jupe de son tailleur beige qui n'avait pas l'heur de plaire à Min. J'ai oublié que le beige ne m'allait pas, pensa-t-elle, penaude. Oh, et puis zut ! Elle reprit le fil de ses réflexions. «Autre chose. Le coffre a-t-il été forcé ? — Non. L'intrus connaissait la combinaison choisie par Nadine elle-même. — A moins qu'il ne s'agisse d'un professionnel capable de la trouver, dit Willy. Qu'est-ce qui vous fait penser que le voleur n'est pas à des milliers de kilomètres en ce moment ?» Min soupira. «Notre seuI espoir est que le vol ait été commis par quelqu'un d'ici et qu'Alvirah retrouve le coupable afin que nous puissions le forcer à rendre les bijoux. (à suivre...)