Revendication n L'Unza appelle à une loi qui protège les talebs en leur assurant un soutien pédagogique et financier ainsi qu'une opportunité de trouver un emploi à l'issue de leur formation. Le deuxième congrès de l'Union nationale des zaouïas algériennes (Unza), ouvert samedi au centre de vacances le Grand-Bleu de Tipaza, a pris fin, hier, avec la tenue d'une assemblée générale organique. Il a été décidé d'élargir la composante du conseil national à 161 membres au lieu de 65 durant le précédent mandat (2003-2008), ainsi que la reconduction du Dr Mahmoud Chaâlal à la tête de cette organisation. A l'issue du congrès, l'Unza a proposé un avant-projet de loi portant statut des zaouïas et des talebs qui sera transmis au président de la République. «Nous allons transmettre notre proposition au premier magistrat du pays sans intermédiaire car nous ne sommes liés à aucun parti politique et l'Unza est une association à caractère social. C'est pour cette raison d'ailleurs que nous n'allons pas saisir le Chef du gouvernement concernant cette question car il est d'obédience FLN», a insisté M. Chaâlal lors d'un bref point de presse. L'avant-projet de loi vise, selon lui, à protéger les apprenants du Coran, à améliorer leurs conditions d'apprentissage par un soutien pédagogique et financier et leur permettre de trouver des postes d'emploi après la fin de leur formation. «Les conditions actuelles des talebs sont déplorables car n'étaient les aides émanant de bienfaiteurs, il leur serait impossible de poursuivre leur formation. Aussi, ces jeunes se retrouvent à la rue à l'issue de leur formation car leurs attestations ne sont pas reconnues», regrette le conférencier. Auparavant, les talebs étaient recrutés en tant qu'imams et enseignants du Coran dans les mosquées, mais ces dernières années seuls les titulaires d'une licence en Charia peuvent postuler à ces postes. Comment régler ce problème et quelle reconnaissance accorder aux attestations délivrées par les confréries ? Le président de l'Unza estime qu'il n'y a pas une grande différence entre le niveau de formation dans les zaouïas et celui des autres établissements car, a-t-il précisé, les talebs apprennent également d'autres sciences et ne se limitent pas au Coran. «La moindre des choses est de leur permettre de passer les concours de recrutement et s'il s'avère qu'ils sont aptes, ils doivent être embauchés au même titre que les autres candidats. Il y a aussi la possibilité de leur permettre de poursuivre une formation professionnelle. En somme, il faudra trouver une solution à cette frange de notre jeunesse», insiste M. Chaâlal.