Le football algérien a connu et continue de vivre l'amertume des déceptions, engendrée par les déconvenues à répétition de nos équipes nationales et des clubs dans les grandes compétitions internationales. Beaucoup parmi l'ancienne génération garde toujours en mémoire l'élimination en 1977 face à la Tunisie pour le compte du Mondial-1978. S'en est suivie alors une génération exceptionnelle qui avait marqué de son empreinte la décennie 1980 puisque le public sportif algérien trouvera plus de plaisir que de déceptions malgré l'immense colère dégagée après l'élimination face à l'Egypte en 1989, qui a déclenché des incidents d'où la fameuse affaire Belloumi. Mais, incontestablement, les deux dernières décennies resteront les plus douloureuses en matière de déconfiture puisque le football algérien a enregistré des faits historiques dans ses annales. La disqualification de la CAN-1994 de Tunis en raison de l'affaire Karouf (réserves) alors que les Verts ont arraché brillamment leur qualification sur le terrain qui témoignait d'un sport roi en perte de vitesse et d'une gabegie s'installant confortablement dans la bâtisse de Dély Ibrahim et ses différentes structures. Ainsi, la série de mauvais résultats qui a suivi n'est, en fait, qu'une suite logique des événements. Des sorties précoces de nos clubs dans les compétitions internationales et des éliminations de nos différentes équipes nationales toutes catégories confondues ont fait que la balle ronde algérienne a perdu de son aura et de sa crédibilité. Car hormis, les phases finales des CAN-1996 en Afrique du Sud et 2004 en Tunisie où, les Verts ont atteint le stade des quarts de finale donnant par la même un engouement particulier aux Algériens, toutes les autres expéditions (Mondial et CAN) ont bu le calice jusqu'à la lie à un football en quête de repères. Rongé par la corruption, la violence, le mauvais arbitrage, l'absence de la formation, la mauvaise gestion et tant de maux, le football algérien est dans l'agonie. A quand la sortie du coma ?