Résumé de la 147e partie n L'intox a eu l'effet escompté. Barra, très rapidement, rejoint son bungalow et retire un petit sac dont elle semble vouloir se débarrasser. Contient-il les bijoux volés ? J'ai cru un moment que la coupable était Elyse, pensa Alvirah, mais après avoir demandé à Charley Evans de m'envoyer les photos prises au country-club de Rigewood, j'ai commencé à voir l'affaire sous un autre jour. Sur deux de ces photos, le regard qu'échangent Cotter et Barra en dit long. Puis sur l'enregistrement, il est clair que Barra a persuadé Elyse d'aIler jouer au golf hier. Et c'est elle qui a envoyé le cady chercher les clubs, sachant depuis le début ce qu'il trouverait. Peu lui importait qu'Elyse fût impliquée, ou que Nadine restât la principale suspecte. De toute manière, personne ne pourrait imaginer qu'elle avait le moindre rapport avec le meurtre. Les soupçons d'Alvirah s'étaient accrus quand Barra avait déclaré qu'elle devait rentrer pour une séance de photos. Alvirah savait que c'était faux. La légende sous la photo la citait comme l'ex-modèle d'Adrian. Détail qui avait éveillé l'attention d'AIvirah. Et elle avait fait cette plaisanterie concernant sa sœur et la franchise McDonald's obtenue lors de son jugement de divorce... Qu'avait dit Barra ? «Je n'ai pas eu cette chance.» Je parie qu'elle est plutôt fauchée, conclut Alvirah. Restait une question cependant : avait-elle commis le vol sans l'aide d'un complice ? Et comment connaissait-elle la combinaison du coffre-fort de Nadine ? Une seule personne pouvait la lui avoir donnée Cotter Hayward. Aurait-il volé ses propres bijoux pour toucher l'indemnité de l'assurance et payer les trois millions de dollars dus à Elyse ? Tout était silencieux à l'intérieur du bungalow. Barra devait chercher désespérément où planquer ces bijoux qu'elle croyait sans valeur. Les pensées d'AIvirah furent alors brutalement interrompues par un objet petit et dur qu'on appuyait dans son dos, tandis que la voix de Barra Snow murmurait : «Vous êtes beaucoup trop intelligente pour votre propre sécurité, madame Meehan.» Scott Alshorne était d'une humeur exécrable. L'idée de laisser de fausses rumeurs se répandre pendant une enquête criminelle ne lui plaisait guère. C'est donc l'air furibard qu'il sortit de sa voiture devant les grilles de Cypress Point pour affronter les médias. «Je n'ai aucune déclaration à faire concernant d'éventuelles empreintes à proximité de la scène du crime, déclara-t-il sèchement. Je ne commenterai pas la rumeur laissant entendre que les bijoux volés étaient des faux. Je suis déterminé à rechercher l'origine des fuites provenant de mes services ou des médias.» Et ça au moins, ce n'est pas une blague, grommelait-il à part lui en se frayant un passage au milieu des caméras et des micros pour regagner sa voiture. Les jardins de Cypress Point paraissaient désertés. Scott savait qu'après le déjeuner, I'activité reprendrait de plus belle. Min l'avait cent fois invité à suivre une journée complète de traitement aux frais de l'institut. C'est juste ce dont j'ai besoin, fulmina-t-il, me retrouver enveloppé d'algues ! (à suivre...)