La psychologie moderne accorde une grande place au feu qui est l'un des symboles les plus universels. Il est un symbole de la passion, aussi bien de l'amour et de la haine, que de l'enthousiasme qui pousse à la connaissance. Dans les rêves, le feu, qui descend du ciel, correspond à la sagesse qui illumine les esprits. Le feu souterrain, correspond, lui, à la sagesse humaine. Le feu est également un élément destructeur : quand il est mal dominé, il brûle et consume tout ce qui l'approche. Sa fumée est également nocive. Dans les rêves, c'est le feu ravageur qui brûle tout et peut correspondre aussi à une régression psychique. Le feu est l'archétype de la sexualité. La première technique d'obtention du feu par frottement figure, en effet, l'acte sexuel. Gaston Bachelard écrit à ce propos : «L'amour est la première hypothèse scientifique pour la reproduction objective du feu et avant d'être le fils du bois, le feu est fils de l'homme… La méthode du frottement apparaît comme la méthode naturelle. Encore une fois, elle est naturelle, parce que l'homme y accède par sa propre nature. En vérité, le feu fut surpris en nous avant d'être arraché au ciel. La vie du feu, tout entière en étincelles et en saccades, ne rappelle-t-elle pas la vie de la fourmilière ? Au moindre événement, on voit les fourmis grouiller et sortir tumultueusement de leur demeure souterraine ; de même, à la moindre secousse d'un phosphore, on voit les animalcules ignés se rassembler et se produire en dehors sous une apparence lumineuse.»