Constat n Pour le monde arabe, «la société électronique» n'est pas pour demain. Le même constat peut être fait concernant nos PME lesquelles ne tirent que faiblement profit des technologies de l'information. C'est le moins que l'on puisse dire à la lecture des statistiques faisant état d'un taux d'utilisation d'Internet de seulement 1,8% au sein des pays arabes. C'est ce qui ressort de l'une des conférences tenues à Alger, le mois dernier, et à laquelle ont pris part des spécialistes en information et en communication venus de différents pays arabes. D'aucuns ont expliqué cet état de fait par le taux élevé d'analphabétisme ainsi que les coûts prohibitifs de tout ce qui touche à l'électronique, particulièrement les micro-ordinateurs. A l'issue des travaux de cette conférence, l'unanimité a été totale s'agissant de la nécessité de généraliser Internet aux pays arabes tout en y inculquant la culture inhérente au monde de l'informatique, notamment dans le cycle scolaire. Dans le même contexte, il y a lieu de relever également que le secteur de la PME algérienne n'a que très peu recours aux technologies de l'information et de la communication (TIC). C'est en tout cas ce qui ressort d'une étude menée par le Centre de recherche en économie appliquée pour le développement (Cread) auprès de 350 sociétés implantées dans des régions connues pour être des zones industrielles (Alger, Oran, Constantine, Sétif, Tipaza, Blida…). Dans leur démarche, les initiateurs de cette étude se sont basés sur un certain nombre de paramètres, à l'instar de l'utilisation de l'ordinateur, du téléphone fixe et portable, du recours à Internet, de l'accès à l'ADSL (Internet à haut débit), des réseaux Internet/extranet. Ainsi, le taux d'intégration des TIC par les PME est de 44%. Par ailleurs, l'étude en question a mis en évidence le fait que la part des investissements que prennent les nouvelles technologies de l'information et de la communication dans les entreprises de la PME ne représente que 6,72%. Dans ce cadre, le fait que le nombre des entreprises disposant d'un site web ne soit pas élevé est révélateur. Les responsables de ces entreprises semblent ignorer les avantages qu'offrent ces sites en matière d'organisation, de gestion du personnel et de consolidation de la relation entre les fournisseurs et les clients. De nos jours, le fait que le citoyen dispose d'un micro-ordinateur (et qu'il soit connecté à Internet) est révélateur du degré de développement d'un pays donné. Pour les pays arabes, force est de constater que bien des efforts restent à déployer dans ce sens. A l'heure de la mondialisation, où tout va à une vitesse vertigineuse, il est plus que vital d'être à la page. Il y va de l'avenir de ces pays.