Notre communauté n'est plus constituée des seuls travailleurs manuels des premières vagues migratoires. Elle englobe des compétences de niveau international : «Professeurs de CHU, médecins dans les spécialités les plus pointues, entrepreneurs prospères, juristes de renom, chercheurs et universitaires de haut niveau, hommes d'affaires avisés, écrivains, artistes, sportifs et spécialistes des médias de grand talent…. Certains binationaux occupent des postes stratégiques dans les institutions élues et étatiques françaises», a rappelé Abderahmane Meziane Chérif (consul général d'Algérie à Paris). Selon lui, «beaucoup d'entre eux sont parvenus à des fonctions dirigeantes dans les partis politiques qui se disputent le pouvoir en France. Ils sont présents dans tous les courants de la société civile de ce pays, dans les associations et les syndicats et l'évolution prévisible de la société française, depuis «la crise des banlieues» permet d'affirmer que le rôle de ces Algériens de 3e et même de 4e génération ira crescendo». «La communauté algérienne, prise dans son ensemble, constitue une force avec laquelle il faut compter le pays d'accueil. Nos compatriotes sont à la croisée des chemins, et ils nous interpellent. Sans un sursaut de notre part, l'Algérie risque de ressembler bientôt à une vieille carte postale dans l'imaginaire des descendants de ces premières générations qui restent, j'en ai la certitude, viscéralement rattachés à l'Algérie», a-t-il conclu.