Echéance n Le nouveau schéma de redéploiement du secteur public ayant été exécuté le 16 février au niveau du Conseil des participations de l'Etat (CPE), sera finalisé prochainement. Selon le directeur général du développement industriel du ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements (MIPI), Mohand Ould-Mohamedi, la réorganisation du secteur public s'articule autour de trois types de sociétés. D'abord, les sociétés de développement économique (SDE), «les champions économiques» qui sont des sociétés que l'Etat est en train d'accompagner dans leur programme de développement et d'investissement, à l'image de Saidal, d'Air Algérie, des secteurs du BTPH, de l'industrie mécanique, d'automobile, de pétrochimie… Ces sociétés vont permettre l'ouverture au capital national et étranger. Ensuite, les sociétés de promotion industrielle (SPI) qui vont être organisées autour des activités embryonnaires ou d'activités à créer, comme les constructions en aval de nouvelles technologies de l'information et de communication, elles jouent un rôle de catalyseur pour développer de nouvelles activités. Enfin, les sociétés de partenariat et de privatisation (SPP) qui vont poursuivre les missions dévolues actuellement aux SGP relatives à la privatisation et au lancement du processus de partenariat. «Actuellement, le secteur public économique est organisé autour des SGP au nombre de 27 et 5 entreprises économiques (EPE) non affiliées», a expliqué Mohand Ould-Mohamedi hier, lors d'une table ronde consacrée à la place du secteur public dans la stratégie industrielle organisée au centre d'El-Moudjahid. «Le redéploiement permet également la mise en place des SED et des SPI qui vont contribuer au développement de l'économie industrielle, tandis que les SPP sont destinées à promouvoir le domaine de partenariat en Algérie», a-t-il précisé. Pour sa part, le conseiller du ministre, Rafik Bouklia Hassane, a expliqué, en détail, le rôle du secteur public marchand. Selon lui, la nouvelle politique industrielle comprend trois composantes, à savoir le redéploiement sectoriel, la politique de développement industriel qui a pour objectif la mise à niveau du secteur privé, l'innovation des TIC et de l'intelligence économique, le développement des ressources humaines et la promotion des investissements étrangers. Le dernier composant s'articule autour des conditions de succès qui relèvent de l'environnement de l'entreprise industrielle. Cependant, M. Bouklia a fait remarquer que si l'Algérie ne développe pas son industrie, cela va réduire sa contribution à l'économie nationale chaque année d'un taux de 2% à 3%. Revenant sur la politique de mise à niveau des entreprises, cet intervenant a fait état de la mise en place d'un programme national de la qualité, qui prévoit la création de laboratoires d'analyses et de contrôle, la création d'un groupe d'engineering, la mise en place de 6 centres techniques industriels (CTI) et le lancement de 26 études techniques . De son côté, le consultant en économie industrielle, Rédha Amrani, préconise de développer des espaces de dialogue et de concertation entre tous les acteurs économiques, de dépénaliser l'acte de gestion, d'encourager les managers et les employés et enfin de créer un groupe national d'engineering dans notre pays.