Evénement n Un exercice de simulation de lutte contre une pollution maritime due à des fuites de carburants a été exécuté, hier, mardi, au large des côtes de Skikda par les éléments du groupement territorial des gardes-côtes. Effectué périodiquement, cet exercice de simulation vise, selon le lieutenant colonel Alleg, chef du Centre régional des opérations de surveillance et de sauvetage (Cross) de Jijel, à «dynamiser la direction des opérations de lutte contre la pollution maritime», à «renforcer l'entraide et la coordination entre le Centre et les instances concernées par la pollution marine», à «évaluer le degré de préparation des intervenants sur le plan des délais et des techniques» et à «mettre à l'épreuve les moyens d'intervention disponibles à tous les niveaux tout en repérant les éventuelles lacunes et insuffisances qu'il faudra corriger». Abordant les raisons de l'organisation de cet exercice, l'officier a précisé que la mer méditerranée est «la plus exposée aux risques de pollution dus aux fuites de carburants depuis les soutes des navires». «30% du commerce international par voie maritime et 22% des navires transportant des hydrocarbures transitent par cette mer». L'Algérie qui dispose de 1 200 km de côte, de nombreux ports pétroliers et de cinq pétroliers «est sous la menace permanente de pollution marine», a encore précisé cet officier. L'opération de simulation a commencé par une alerte donnée par l'officier de quart sur un pétrolier en cours de chargement au niveau du point de remplissage flottant n° 2 (4 km du port de Skikda) au sujet d'une plaque de carburant flottant à la surface de la mer et avançant vers le littoral à la suite d'une fuite au niveau du bras de chargement. Le commandant du navire lance à son tour des appels en direction des responsables du port pétrolier pour interrompre le chargement, et en direction des responsables de l'entreprise portuaire de Skikda qui avertissent à leur tour le centre territorial des gardes-côtes. Une fois ces dispositions prises, l'étape de lutte contre la pollution est entamée, commençant par la circonscription de l'avancée de plaques d'hydrocarbures au moyen de barrages flottants, avant la récupération du pétrole qui sera transporté à bord d'un conteneur, selon les consignes du responsable de l'exercice. Au cas où la catastrophe prendrait des proportions importantes, avec la propagation de la plaque de carburant jusqu'à la terre ferme, la direction de la protection civile est appelée à intervenir et à désigner un officier pour diriger les opérations sur les lieux menacés, tout en restant en contact, dans un souci de coordination, avec l'antenne du «Cross». L'opération de chargement d'hydrocarbures se fait sur des navires d'une capacité de 80 000 à 100 000 mètres cubes, selon les explications fournies par Nacereddine Gasmia, directeur régional de l'entreprise de gestion et d'exploitation des terminaux pétroliers qui a rappelé que lors de la fuite qui s'était produite le 17 février 2007, «les mêmes moyens et les mêmes méthodes avaient été utilisés, pour circonscrire et maîtriser cette fuite».