« Le mardi 29 mai 2007, aux environs de 7 heures du matin, un pétrolier de type VLCC, affrétant une cargaison de 130 000 tonnes de pétrole brut et qui a quitté le port de Béthioua quelques heures plus tôt, se dirigeant vers le détroit de Gibraltar, est entré en collision avec un cargo faisant cap sur le port d'Oran. L'abordage des deux navires est enregistré dans les eaux territoriales algériennes, au large d'Arzew. Une large fissure est remarquée sur le côté tribord. Le SOS est donné instantanément par les commandants des deux bateaux. Le dispositif Telbahr est illico presto déclenché. » Tel est le synopsis d'un scénario catastrophe qui nécessite le déclenchement du dispositif de lutte anti-pollution marine par les hydrocarbures, Telbahr. En effet, les différents services et institutions agissant dans ce dispositif se sont réunis, hier, dans l'hémicycle de la wilaya pour « tester les procédures de mise en œuvre du dispositif et se familiariser avec les moyens de lutte disponibles ». Protocole de prévention Pour y parvenir, une 2ème simulation, baptisée Opération Blanche Algérie (OBA Telbahr), est prévue pour mardi prochain, en présence cette fois d'observateurs étrangers. Dans son intervention, le conseiller du ministère de l'Aménagement du Territoire et de l'Environnement (MATE) s'est focalisé sur l'aspect nouveau de cette simulation portant sur « la familiarisation avec les demandes d'indemnisations et les procédures de poursuites judiciaires éventuelles ». Le volet communication portant relation avec les médias et la société civile est aussi inclus dans l'exercice de la simulation du 29 mai. Pour rappel, un 1er exercice simulateur a été opéré l'année dernière, également à Arzew. Selon l'intervenant du MATE, cette initiative entre dans un large canevas méditerranéen, surtout que notre pays est signataire de toutes les conventions entrant dans le cadre de lutte antipollution, notamment le protocole de prévention et situation critique, ratifié par notre gouvernement à Barcelone, en 1997. La législation algérienne a fait également un bond substantiel depuis, en promulguant la loi du littoral de 2002, de l'environnement en 2003 et celle portant sur les risques majeurs de 2004. En conclusion, le chef d'état major des forces de la façade maritime ouest a ponctué les risques potentiels menaçant nos 1 200 km de côtes et le trafic important des pétroliers qui y passent, surtout que l'Algérie compte 5 bouées de chargement de pétrole dont les plus importantes sont à Arzew et Skikda.