Bilan n Le secteur du commerce peut contribuer grandement à la réduction du taux de chômage dans notre pays. Ce secteur peut offrir l'opportunité de création de 2 à 3 millions de postes d'emploi, a déclaré, hier, M. Bounouar, membre du bureau national de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (Ugcaa). En effet, à l'occasion d'une conférence de presse animée, hier, à Tizi Ouzou, par le président du bureau de wilaya, M. Bounouar a déclaré que «le commerce algérien peut englober 3 à 4 millions de commerçants et actuellement le secteur compte 1 200 000 intervenants inscrits au registre du commerce et 1 800 000 environ qui activent dans l'informel». Mais pour permettre la création de postes d'emploi, il faut une organisation du secteur, et le dossier doit être traité au niveau du gouvernement, car il implique plusieurs secteurs (le commerce, le transport, la PME/PMI…) et non par un ministère, a ajouté M. Bounouar. Pour sa part, le président du bureau de wilaya de l'Ugcaa, M. Aba, est revenu sur la situation de l'activité commerciale à Tizi où l'on dénombre 45 249 opérateurs, dont 19 672 dans le commerce de détail, 16 341 dans les services, 7 391 dans la production industrielle, 1 744 dans le commerce de gros, 31 dans l'import-export et 70 entreprises artisanales. Le nombre des radiations du registre du commerce sont de l'ordre de 3 073 et les modifications au nombre de 1 427, soit une moyenne de 10% de radiation ou modification. Ce qui fait dire à M. Aba que la situation du commerce à Tizi Ouzou est critique, cela est dû notamment à l'activité informelle qui prend de l'ampleur et qui passe de la vente de vêtements et de chaussures à d'autres articles, tels que les produits alimentaires et parapharmaceutiques avec tout ce que cela peut entraîner comme risques sur la santé du consommateur, notamment à cause des mauvaises conditions de vente des produits contrefaits. La prolifération du «trabendo» a engendré, en outre, la fermeture d'un millier de locaux à Tizi Ouzou. L'Ugcaa-TO a formulé des propositions pour mettre un peu d'ordre dans le secteur, notamment par des soutiens pour les jeunes qui veulent se lancer dans le commerce (soutien sur une période déterminée concernant les coûts de la location, exonération fiscale, charges Casnos pour la 1re année d'activité…). A propos des 100 locaux par commune, l'Ugcaa-TO estime que l'Etat n'est pas parvenu à l'objectif attendu, car les bénéficiaires des locaux les sous-louent à 400 000 et 500 000 DA/an. Elle juge que «les solutions apportées jusque-là sont conjoncturelles, d'où leur échec».