Débats n Hommes de loi, sociologues et anthropologues tenteront d'apporter des réponses à la question brûlante de l'émigration clandestine qui touche principalement la frange juvénile. La problématique de l'émigration clandestine ou harraga sera abordée, lors d'une journée d'étude qu'organisera le 25 juin le bâtonnat de Tlemcen en collaboration avec la direction locale des œuvres universitaires. Les intervenants tenteront, lors de cette rencontre, d'expliquer le phénomène de l'émigration clandestine et de suggérer des solutions pour l'enrayer. Selon Barkat Mustapha, président de la commission scientifique de cette manifestation qu'abritera l'université de Tlemcen sous le thème «L'émigration clandestine entre la législation et la réalité», les dix conférenciers, entre hommes de loi, sociologues et anthropologues, présenteront des cas précis traités par la justice. Tout en signalant «le vide juridique» en ce domaine, puisque «le seul texte législatif disponible remonte aux années soixante» pour ne traiter que le phénomène des «sans-papiers qui rentrent en Algérie», M. Barkat a mis l'accent sur «le caractère de zone de transit de l'Algérie». D'où l'intérêt, a-t-il tenu à préciser, de proposer des «projets de textes au législateur», notamment, en mettant sur pied un dispositif à même d'absorber cette main d'œuvre. «Les pouvoirs publics ont pris conscience de ce phénomène», a tenu à préciser M. Barkat. A rappeler que la dernière affaire de harraga, traitée à Tlemcen, remonte au 6 avril dernier, lorsque cinq clandestins par mer ont été arrêtés par la gendarmerie nationale à Bider (Marsa Ben M'hidi). Le 20 janvier 2008, les gardes-côtes de Ghazaouet avaient intercepté 14 clandestins par mer à la même plage, rappelle-t-on. Selon le responsable de la station maritime principale des gardes-côtes de Ghazaouet, ses éléments ont intercepté en 2007, 124 candidats à l'émigration clandestine dans neuf opérations menées au niveau du littoral de la wilaya de Tlemcen, contre 256 dans 20 opérations recensées en 2006.