Pas de souci de disponibilité de places pédagogiques à l'université pour l'ensemble des nouveaux bacheliers. Les infrastructures existantes et celles qui seront réceptionnées avant la rentrée 2008-2009 sont à même de relever ce défi, a rassuré, hier soir, le ministre de l'Enseignement supérieur lors de son passage au forum de l'Entv. S'exprimant lors de son passage au Forum hebdomadaire de la télévision nationale, Rachid Harraoubia a indiqué que l'ensemble des infrastructures en cours de réalisation seront réceptionnées dans les délais prévus. Au-delà de l'aspect quantitatif des infrastructures existantes, le ministre a affirmé que la nouvelle stratégie de son département vise surtout à améliorer l'efficacité et la performance de nos universités. «La réforme est venue pour actualiser les programmes et les adapter au développement économique et social et surtout aux normes internationales», a-t-il expliqué. S'agissant de la qualité de l'encadrement, facteur clé dans la réussite de la réforme, M. Harraoubia mise sur la formation dans le cadre des écoles doctorales qui seront installées à partir de la rentrée prochaine. «La formation sera dispensée par des enseignants étrangers qui seront conviés pour assurer de nouveaux modules, conjointement avec les meilleurs enseignants dont disposent les universités algériennes, afin de perfectionner la formation de nos doctorants», a-t-il précisé. Evoquant le statut des enseignants-chercheurs universitaires, l'invité de l'Entv a estimé qu'il s'agit là d'une première étape de la mise en œuvre de la stratégie du secteur visant à valoriser les ressources humaines et à améliorer l'encadrement pédagogique. Il a rappelé, dans ce sens, que les nouveaux statuts particuliers vont permettre, sans conteste, la promotion de la fonction d'enseignement et de recherche et la stabilisation des personnels enseignants et chercheurs au sein des institutions universitaires et de recherche. Ce qui ne sera pas sans «jeter les ponts d'un partenariat efficace avec le secteur économique national». Dans le même ordre d'idées, M. Harraoubia a rappelé que l'évolution de la carrière est subordonnée exclusivement à l'obtention d'un diplôme supérieur et à la présentation de résultats pédagogiques probants. L'orateur a souhaité qu'avec les nouveaux statuts, le phénomène de la fuite des cerveaux sera atténué, rappelant que «la nouvelle loi sur l'enseignement supérieur incite non seulement les enseignants à continuer leur carrière en Algérie, mais elle encourage aussi ceux qui opèrent à l'étranger à rentrer». 100 milliards de dinars sont, en effet, consacrés à la recherche dans le cadre de la nouvelle loi d'orientation sur la recherche scientifique, a indiqué le ministre. Au sujet de l'ouverture de l'université au secteur privé, M. Harraoubia a annoncé que son département a établi un cahier des charges à paraître prochainement dans le Journal officiel, en application de la loi de l'orientation de l'enseignement supérieur qui définit les conditions d'ouverture des universités privées. «Nous exigeons que les conditions de travail dans les établissement privés soient similaires à celles régnant dans les établissements publics», a-t-il indiqué. Prise en charge d'un étudiant : 2 700 dollars l Interrogé sur une éventuelle revalorisation de la bourse octroyée aux étudiants durant leur cursus universitaire, le ministre a affirmé que cette augmentation est intervenue dans le contexte global des œuvres universitaires, en ce sens que l'étudiant bénéficie de la restauration, du transport et d'autres services à des prix tout à fait symboliques. A ce sujet, M. Harraoubia a estimé la prise en charge de l'étudiant, en terme d'œuvres sociales universitaires, à 2 700 dollars par an.