Les Anciens connaissaient les Bacchanales, fêtes orgiaques où tout était permis. Ces fêtes, d'origine égyptienne, ont d'abord été instituées en l'honneur d'Osiris, dieu de la fécondité, connu chez les Grecs sous le nom de Dionysos ou Bacchus. L'objectif premier de ces cérémonies était de retracer les malheurs d'Osiris et sa fin dramatique, mais la célébration glisse bientôt vers la fête et les bacchanales deviennent fête de la licence et de l'orgie. Les hommes et les femmes, déguisés en satyres, se mettent à courir en poussant des hurlements. On agite des représentations du sexe masculin auquel on imprime, au moyen de cordelettes, des mouvements obscènes. On immolait, le jour de la fête, des pourceaux : les Egyptiens tenaient cet animal en horreur, mais ce jour-là, justement, on s'autorise tout ce qui est interdit. De l'Egypte, ces cérémonies sont passées en Grèce. Elles deviennent très populaires et, en dépit de l'opposition de nombreux prêtres et de philosophes, elles se sont implantées dans tout le pays. On raconte que tous ceux qui ont tenté de s'opposer à ces fêtes ont lamentablement échoué. Certains ont même perdu la vie. C'est le cas d'un Penthée, qui a été tué par sa mère et ses sœurs parce qu'il voulait s'opposer à leur participation à ces fêtes licencieuses.