A Athènes, les bacchanales avaient lieu en novembre. Les villes environnantes et les campagnes retentissaient des cris d'hommes et de femmes, déguisés en satyres et en faunes, qui allaient dans tous les sens, jouant de la flûte et de la trompette. On s'adonnait à toutes sortes de folies et on s'accouplait publiquement ou alors on mimait l'acte sexuel. Ces fêtes étaient destinées à favoriser la fécondité de la terre. En Macédoine, on jouait des scènes évocatrices. Au milieu des libations de vins, deux personnages apparaissent : un laboureur, en train de travailler sa terre, et un soldat ennemi qui l'attaque. Le laboureur abandonne sa charrue, prend ses armes et livre bataille au soldat, qui représente les forces hostiles à la nature. De la Grèce, ces fêtes passent chez les Romains. Les cérémonies sont d'abord secrètes et seulement fêtées par les femmes, qui se réunissaient entre elles. C'est, selon la tradition, une prêtresse, Paculla Minda, qui a commencé par faire admettre ses deux fils à ces fêtes. Puis les autres participantes feront de même, en associant leurs parents et leurs amis. Les fêtes deviennent mixtes et elles se tiennent de nuit. Comme en Egypte et en Grèce, on assiste aux mêmes licences. Les excès étaient tels qu'un senatus consulte les interdit mais sans abolir le culte de Bacchus.