Si à Alger et dans d'autres grandes villes du Nord, tout n'est pas prévu pour le vélo, les autres régions du pays ont tout pour que le vélo ne perde pas… les pédales. «Le relief de la Capitale y est certainement pour quelque chose. En plus des embouteillages qui obstruent la circulation des cyclistes, force est de constater que la Capitale a une topographie qui ne facilite guère la pratique. On voit mal comment un cycliste peut monter de la Place des Martyrs jusqu'à la haute Casbah sans risquer un malaise ou la détérirétion de son matériel. C'est pour cette raison et pour que le cyclisme redevienne une pratique sportive à part entière, il est souhaitable d'aménager des pistes cyclables", nous dira Braham Beggar. Mais plus on s'éloigne du littoral, plus les traces du vélo sont apparentes. En effet, les villes et villages situés aux portes du Sahara notamment, le vélo et la moto gardent toute leur notoriété, aidés, il est vrai, par deux paramètres : la nature de l'espace géographique et l'accessibilité aux moyens de locomotion en terme de pouvoir d'achat. «Toute la population baigne dans cette culture dans le Sud», explique M. Beggar qui trouve sympa «l'idée d'aller à l'école, au marché et à la polyclinique en vélo ou en moto avec moins de pollution et moins d'encombrement». L'usage du vélo dans ces régions est favorisé d'abord, il est vrai, par le relief plat des vastes espaces, où l'on peut pédaler facilement, sans déployer le moindre effort même à un âge assez avancé, mais aussi par l'accès facile aux marchés locaux des deux roues, avec des prix relativement accessibles comparativement à la voiture qui reste toujours un «luxe» pour bon nombre de citoyens de ces régions du pays.