Il s'agit d'un dispositif «préventif et répressif» adapté aux mutations de l'environnement urbain. La mise en place à Alger d'un mécanisme de prévention et de lutte contre la petite et moyenne délinquance, notamment le fléau des agressions physiques, ainsi que pour faire face aux troubles à l'ordre public, passe pour être l'une des priorités de la Dgsn. Ce mécanisme tel que rendu explicite hier, au cours d'un point de presse qu'a animé le commissaire Djamel Amour, chargé d'études au niveau de la sûreté de wilaya d'Alger, s'articule autour de la mise en place de brigades cyclistes polyvalentes, à double vocation, indique-t-on «préventive et répressive». L'on s'attendra ainsi, à voir dans les quelques mois à venir, les éléments de la Dgsn circuler en VTT dans les ruelles de la capitale, et ce, dans le cadre de la création de brigades cyclistes polyvalentes. Ces policiers en vélo seront appelés à sillonner Alger dans ses moindres recoins aussi étroits soient-ils, au niveau des esplanades et aux abords des espaces couverts. Ce dernier relèvera que les brigades cyclistes polyvalentes ont été créées «pour assurer une meilleure prise en charge des espaces, notamment dans certains quartiers où l'intervention des services de sécurité par les moyens classiques demeure difficile vu la topographie du relief caractérisé par des ruelles étroites et souvent accidentées». Quant aux missions dévolues aux brigades cyclistes évoquées, l'orateur en a énuméré pas moins d'une dizaine. Il s'agit entre autres, a-t-il indiqué, de faire face à l'activité criminelle, à savoir les vols à la roulotte, à la sauvette et les autres formes d'agression. Il est question aussi, parmi les missions imparties aux cyclistes de la police de veiller à la tranquillité publique et réduire le sentiment d'insécurité, d'effectuer les interpellations en flagrant délit et de soutenir les différentes actions de proximité et de sensibilisation lancées par la sûreté de wilaya d'Alger (stupéfiants, violence urbaine, dangers de la route, etc.). S'agissant de l'organisation structurelle des brigades cyclistes polyvalentes, l'on retiendra que chaque équipe sera composée de trois patrouilles qui évolueront de pair, en tenue adaptée à un déplacement fréquent à vélo dans toutes les circonstances. D'autre part, l'effectif qui sera consacré à l'application de ce nouveau dispositif conçu en exclusivité pour la capitale, est sélectionné, nous dit-on, parmi les fonctionnaires d'active, jouissant de bonnes aptitudes physiques et d'une expérience avérée en matière de police judiciaire. En somme, ce même dispositif qui sera mis en oeuvre incessamment s'inscrit dans la logique de la lutte contre la criminalité sous toutes ses formes, vu l'ampleur qu'a pris ce fléau non seulement à Alger mais malheureusement sur toute l'étendue du pays. La création des brigades cyclistes polyvalentes vient en ajout à la mise en place par la police des brigades de scooters, des groupes mobiles anticriminalité (Gmac) ainsi que d'autres sections toutes spécialisées dans la répression de l'activité criminelle. «Le lancement de cette action verra le jour dès que les conditions de mise en service seront réunies», a conclu le conférencier, M.Amour.