Déclaration n le Premier ministre français, François Fillon, a affirmé, ce matin, à Alger, que la relation entre l'Algérie et la France est «exceptionnelle». «Nous allons démontrer que la relation entre l'Algérie et la France est une relation exceptionnelle entre deux grands pays qui ont une histoire commune, mais surtout un avenir commun», a déclaré à la presse, M. Fillon qui entame une visite officielle de deux jours à l'invitation du chef du gouvernement, Abdelaziz Belkhadem. M. Fillon a ajouté que sa visite vient «démontrer à quel point la relance de la coopération entre l'Algérie et la France entre dans une phase désormais de mise en œuvre». Le Premier ministre français, qui est, a-t-il dit, accompagné de «six membres de (son) gouvernement et d'une très grande délégation de chefs d'entreprises», a également confirmé que des accords «très importants» seront signés dans le cadre de sa visite. «Je confirme que la France est prête à signer un accord dans le domaine du nucléaire civile, dans le domaine de la défense et dans le domaine financier», a-t-il ajouté, précisant que «tous les engagements qui ont été pris par le président de la République (M. Sarkozy), nous sommes là pour les tenir.» Le Premier ministre français François Fillon est arrivé ce samedi à Alger pour une visite de deux jours. Pour rappel, c'est la première visite d'un Premier ministre français en Algérie depuis 1986. Elle intervient après celles, effectuées en mai, de plusieurs membres de son gouvernement, notamment les ministres de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie, de l'Environnement et de l'Energie Jean-Louis Borloo, et de deux séjours successifs du chef de la diplomatie française Bernard Kouchner. Le président Nicolas Sarkozy avait effectué en décembre une visite d'Etat en Algérie. M. Fillon devait évoquer, ce matin, avec le chef de l'Etat algérien l'éventuelle adhésion de l'Algérie à l'Union pour la Méditerranée (UPM), qui doit être proclamée le 13 juillet à Paris par le président Sarkozy. Alger a demandé des «clarifications» à Paris sur ce projet avant de se prononcer sur son adhésion. Dans un entretien accordé aux quotidiens El-Watan et Al-Khabar, M. Fillon a demandé aux entreprises françaises de rester en Algérie, après la mort, il y a deux semaines, d'un ingénieur français dans un attentat islamiste à l'est d'Alger. «Nous ne céderons pas à la menace. Nous prenons toutes les précautions, mais les entreprises, les ressortissants (français) peuvent et doivent rester en Algérie et y vivre, aux côtés du peuple algérien. Il n'est pas question de rapatriement», a-t-il déclaré.