Enveloppe n Le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme a annoncé qu'une enveloppe de 900 millions de dinars va être dégagée afin de prendre en charge la problématique du vieux bâti. Selon M. Moussa qui intervenait sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, cette enveloppe constitue une sorte d'«anticipation sur les événements», sachant, d'après lui, que le risque sismique de l'Algérie est omniprésent. De plus, M. Moussa souligne que cette quête pour la réhabilitation du vieux bâti a été motivée par l'importance du parc du vieux bâti en Algérie. «Vous savez que nous disposons d'un parc assez conséquent de bâti ancien. C'est pour cela, dit-il, que nous avons opté pour une démarche réfléchie dans la prise en charge de cette problématique.» M. Moussa insistera sur le fait que «le bâti ancien reste plus vulnérable que le bâti nouveau», précisant que ces 900 millions DA «seront dégagés pour les régions du pays qui disposent d'un patrimoine de bâti ancien». Le ministre souligne que l'enveloppe sera incessamment dégagée «après diagnostic des spécialistes pour qu'on puisse savoir quelle intervention envisager pour tel ou tel bâti», sachant que «les degrés de vulnérabilité sont différents d'un immeuble à un autre et d'un quartier à un autre». Et à M. Moussa d'assurer que «la démarche doit être scientifique, basée sur le travail d'experts sur le terrain». Selon M. Moussa, la véritable problématique de notre patrimoine aujourd'hui ne se pose pas en termes de vulnérabilité. «Ce n'est pas parce qu'un bâti est ancien qu'il est vulnérable. C'est le mauvais entretien du bâti qui le rend vulnérable», précise-t-il. Le ministre préconise qu'«on arrive à mettre en place des passerelles entre nous, pouvoirs publics et techniciens universitaires, et les édificateurs que sont les citoyens sur l'importance de l'entretien de notre vieux bâti». Sur le chapitre de l'achèvement du programme d'«un million de logements» dont l'échéance est fixée avant fin 2009, le ministre de l'Habitat a assuré : «Nous sommes sur la bonne voie pour arriver à notre objectif.» M. Moussa a indiqué que 44% du programme ont été réalisés jusqu'à fin mars 2008, précisant que son département procédera à une opération-bilan à la fin du 1er semestre de l'année en cours. M. Moussa estime que l'année 2008 «est une année charnière du fait que la quasi-totalité du programme (97%) a été lancée». En outre, selon le ministre, l'achèvement du programme présidentiel reste tributaire des conditions d'évolution des entreprises de réalisation. «Il nous appartient d'accélérer la cadence de réalisation et de faire en sorte que les entreprises de réalisation soient mises dans les meilleures conditions d'évolution pour arriver à réaliser ce programme», dit-il.