Résumé de la 164e partie n La grand-mère a entendu les nouvelles sur l'enlèvement du bébé. Le doute ronge son esprit… Alvirah ajouta précipitamment : «Je plaisantais, Joanie. Ce n'est pas un nom pour un tout-petit, pas à notre époque en tout cas.» Willy arriva au moment où elle raccrochait. «Bonnes nouvelles ? demanda-t-il avec espoir. — Je voudrais pouvoir te répondre par l'affirmative. Willy, si tu savais que la femme de ton cousin détient un nouveau-né et si tu avais l'assurance d'obtenir la récompense demandée, qu'est-ce qui t'empêcherait de révéler tout de suite l'endroit où se trouve l'enfant ? — Peut-être craint-il que la femme du cousin ne devienne folle si on le lui reprend. — Il devrait d'abord craindre qu'il n'arrive quelque chose au bébé. La récompense ne sera versée que si Marianne est rendue saine et sauve. Il le sait. Ecoute-moi, Willy, cet appel est un canular. L'homme cherche un moyen de toucher l'argent avant de disparaître dans la nature.» Willy vit le chagrin qui marquait le visage d'Alvirah et comprit qu'elle se sentait encore responsable de ce qui était arrivé. «J'étais avec Cordelia, dit-il. Elle m'a téléphoné quelques minutes après ton départ. Les sœurs et elle prient pour l'enfant.» Alvirah ne put s'empêcher de sourire. «Je la connais, elle est probablement en train de dire : ‘'Ecoute maintenant, Seigneur...'' — Plus ou moins, convint Willy. Sauf qu'elle prie en travaillant, désormais. La boutique de vêtements d'occasion connaît un vrai succès. Lorsque je suis allé voir Cordelia sur place hier, des quantités de gens y achetaient des affaires de bonne qualité et en excellent état. — Je sais, Cordelia n'accepte pas ce qui est trop usagé, dit Alvirah. Et elle a raison – ce n'est pas parce qu'on traverse une passe difficile qu'il faut porter des guenilles. — Et elle a mis un écriteau demandant des jouets et des jeux pour les enfants. Elle a même mobilisé davantage de volontaires pour faire des emballages cadeaux. Elle tient à ce que les enfants aient des paquets à défaire le matin de Noël. — Un cœur d'or et une volonté d'acier, telle est notre Cordelia», dit Alvirah. Puis elle s'écria : «Willy, je me sens tellement, tellement impuissante. Prier est important, certes, mais j'ai l'impression que je devrais faire plus. Quelque chose de... de plus actif. Rester comme une bûche à attendre me rend folle.» Willy l'entoura de son bras. «Alors occupe-toi. Va donner un coup de main à Cordelia demain matin. Il y avait déjà beaucoup de clients la semaine dernière. Demain à deux jours de Noël ce sera l'émeute.» (à suivre...)