Projection n La semaine du cinéma italien s'est ouverte, vendredi, à la salle Ibn Zeydoun (Riad El-Feth). Pour ce deuxième rendez-vous consécutif, la sélection des films retenus (cinq longs-métrages et deux courts-métrages) est récente : tous sont de cette année ou de 2007. Lors de la soirée inaugurale, les cinéphiles ont pu apprécier La Giusta Distanz (la bonne distance). Ce film, écrit et réalisé en 2008 par Carlo Mazzacurati et qui a remporté plusieurs distinctions dans les festivals internationaux comme celui de Tokyo ou celui de Rome, raconte une histoire qui semble ordinaire et qui se déroule dans un village, un coin reculé d'Italie. C'est l'histoire de Mara, une jeune femme, belle et séduisante, qui, dès son arrivée, bouscule, en quelque sorte, les habitudes des villageois, notamment celles des hommes. Elle attire sur elle leur regard et leur attention. Tous ou presque s'intéressent à elle. C'en est ainsi pour Giovanni, jeune journaliste, et aussi pour Hassan, mécanicien tunisien – une histoire d'amour se tisse d'ailleurs entre Mara et Hassan. Une relation intime en dépit des préjugés des uns et des réticences des autres. En fait, le film montre comment des préjugés raciaux et culturels peuvent conditionner un raisonnement et influer sur un comportement, notamment sur les rapports avec autrui. Cette semaine du cinéma contemporain italien est conjointement organisée par l'institut culturel italien et Med Film Festival. Mario Paolini, directeur de l'institut culturel italien, a déclaré : «Le cinéma italien vit un moment heureux. A côté des réalisateurs les plus expérimentés et de renom, la relève se dessine et des films importants voient le jour. Ce qui nous confirme dans l'idée de privilégier la toute récente production pour ce deuxième rendez-vous. Nous offrons alors aux cinéphiles algériens, durant une semaine, une occasion de découvrir et d'apprécier des films de réalisateurs très connus et distingués dans les festivals internationaux.» Il a ensuite ajouté : «Dans cette mosaïque non exhaustive, les spectateurs trouveront d'un côté des films qui s'insèrent d'une manière directe dans la lignée la plus classique de la comédie italienne, celle qui cherche le sourire sans renoncer à un regard sans concession à la société, de l'autre des films qui s'interrogent sur le côté obscur d'un pays qui vit de profondes mutations.» S'exprimant sur ce rendez-vous cinématographique, Ginella Vocca, présidente du Med Film Festival, a dit : «Ce deuxième rendez-vous avec le cinéma italien à Alger a pour ambition de contribuer au développement d'activités culturelles capables de rapprocher, pacifiquement et d'une manière directe et constructive, les peuples de la Méditerranée, dans le respect des différences et la recherche des innombrables points de contact et soutenus par la conviction ferme que le dialogue culturel représente la condition indispensable pour la paix et le développement démocratique.» Ainsi, Med Film Festival, impliqué dans la réalisation d'activités dédiées à la rencontre et au dialogue entre les cultures notamment dans la région euroméditerranéenne, a pour mission de soutenir les productions cinématographiques dans une dynamique permanente et réciproque.