Cérémonie n La deuxième édition du Festival international du cinéma arabe a été déclaré, ouverte jeudi à Oran, par Hamraoui Habib Chawki, président du festival. La cérémonie d'ouverture a été marquée par un spectacle de danse targuie présenté par une troupe de jeunes, qui a suscité l'enthousiasme des présents et un documentaire rétrospectif des films algériens primés. Ce rendez-vous du septième art, qui sera clôturé le 3 juillet prochain, réunit près de 250 artistes arabes qui ont représenté dignement le cinéma arabe dans ce concert mondial à l'instar du comédien Doureyd Laham, de l'actrice syrienne Mouna Wassef, du comédien Mahmoud Abdelaziz, ainsi que Khaled Zaki, Mohamed Meftah et Ilham Chahine, entre autres. Le programme de cette deuxième édition comprend la projection de 12 longs-métrages en compétition pour le grand prix «l'Ahaggar d'or», et 14 courts-métrages dont certains produits par de jeunes réalisateurs. 6 autres films produits récemment seront présentés hors compétition. Les amateurs du cinéma français, invité d'honneur de cette édition, seront conviés à une brochette de films produits par des réalisateurs connus. Cette cérémonie d'ouverture a été marquée par un hommage rendu à des artistes du cinéma arabe à l'instar du défunt réalisateur d'Er Rissala Mustapha El-Akkad, du réalisateur algérien Ahmed Rachedi, du comédien égyptien Mahmoud Abdelaziz et de la comédienne syrienne Mouna Wassef. Les artistes Mahmoud Abdelaziz (Egypte) et Mouna Wassef (Syrie), honorés lors de la cérémonie d'inauguration, ont exprimé leur optimisme quant à l'avenir du cinéma arabe tout en se disant «prêts à poursuivre l'aventure en dépit de la rude concurrence exercée par les stars montantes du cinéma arabe». Ils ont, ensuite, plaidé pour la promotion des œuvres cinématographiques arabes communes et salué la multiplication des festivals arabes dédiés au 7e art. L'acteur égyptien Mahmoud Aziz, le héros de la série culte Raafat El- Haggane des années 1980, qui l'avait consacré au rang de «star» du cinéma arabe, a précisé que les films ou feuilletons en relation avec les thématiques à caractère social ou politique, figurent parmi ses registres préférés. L'artiste syrienne Mouna Wassef révélée en 1976 par Er-Rissala (Le Message), réalisé par son compatriote Mustafa El- Akkad, a affiché le même état d'esprit pour la promotion des œuvres filmiques arabes collectives, mais a tenu à nuancer ses propos. Elle a soutenu le principe de la jonction des créations artistiques arabes (théâtre et cinéma particulièrement) avec le mouvement social, politique et culturel, que connaissent actuellement les sociétés arabes. «L'essentiel est que l'art colle avec les réalités du monde arabe», a-t-elle indiqué. Questionnée sur la diversité des dialectes arabes et de la difficulté des cinémas maghrébins en général et algérien en particulier à se «placer» dans le marché arabe du 7e art, la comédienne syrienne, a souligné que les œuvres cinématographiques de son pays avaient fait face, durant les années 1970, au même problème.