Affluence n Un nombre important de diplômés universitaires dans différentes filières se sont présentés, hier, à l'institut national de commerce (INC) afin d'y déposer leurs CV dans l'espoir d'obtenir un emploi. L'organisation du forum de recrutement «jeunesse -inc -entreprises» (Jincent-2008) qui a ouvert ses portes hier, pour une durée de deux jours, constitue pour ces centaines d'universitaires une opportunité pour se mettre en contact direct avec les représentants de 28 entreprises publiques, privées et étrangères. Cette manifestation organisée par le Centre de carrière de l'INC, en partenariat avec l'institut William-Davidson de l'université américaine du Michigan, est désormais un rendez-vous annuel entre les jeunes diplômés et les opérateurs économiques, a souligné Abdeslam Saadi, directeur général de l'INC, lors de son allocution d'ouverture du forum. La création du centre de carrière répond au souci de rapprocher les diplômés des entreprises. Le conférencier a émis le souhait de voir l'ensemble des établissements universitaires se doter de structures similaires, rappelant que cette mesure constitue l'une des principales recommandations des assises de l'enseignement supérieur tenues il y a quelques mois. Pour sa part, M. Belkheiri, directeur du centre de carrière, a affirmé que le principal objectif de Jincent-2008 n'est pas d'assurer un travail aux diplômés, mais de leur permettre de présenter leur candidature pour d'éventuels postes d'emploi offerts par les entreprises participantes. «Nous ne sommes pas une agence de placement», a-t-il précisé. Les diplômés de l'INC sont les plus sollicités sur le marché du travail en raison de la qualité de formation dispensée dans cet institut et qui est, selon le même responsable, adaptée aux exigences des opérateurs économiques. En sus des techniques de gestion, commerce et management, les diplômés de l'INC maîtrisent au moins deux langues étrangères, ce qui les met à l'abri du chômage. Des conventions ont été signées par cet institut et des sociétés pour envoyer les étudiants de graduation pour des séjours linguistiques aux Etats-Unis, a rappelé M. Saadi. Quant aux autres établissements universitaires, ils n'ont qu'à fournir des efforts dans ce sens, si on veut former des diplômés aptes à intégrer l'environnement économique à l'issue de leur cursus. D'ailleurs, les diplômés spécialisés, notamment en sciences humaines et sociales et même en économie, ont été pessimistes quant à la possibilité d'obtenir un emploi. «Nous sommes venus tenter notre chance. Si on nous recrute tant mieux, sinon nous n'avons rien à perdre», une réponse partagée par un bon nombre de diplômés.