Résumé de la 30e partie n Comme au cours de l'instruction, Landru continue à nier sa culpabilité. Pourtant, toutes les preuves sont contre lui. Landru doit affronter le flux des témoins qui ne manquent pas de dévoiler sa nature. Madame Landru, elle, suscite de la curiosité. — Je ne savais absolument rien ! Landru lui-même intervient. — Ni ma femme ni mes enfants n'étaient au courant de ma deuxième vie ! Il se met à pleurer. Le président l'apostrophe. — Vous pleurez Landru ? — Oui, je pleure mes fautes, je me repens… j'ai des remords… je pleure aussi parce que je pense qu'avec tout le scandale fait autour de mon nom, on a appris à ma pauvre femme que je l'avais trompée ! Les débats sont clos. C'est l'heure du réquisitoire de l'avocat général Godefroy. S'il est vrai que Landru n'a rien avoué, les faits l'accablent. «Toutes les femmes qui ont pénétré dans les villas de Vernouillet et de Gambais ne sont pas revenues ! Tout montre qu'elles ont fini dans la cuisinière ou la cheminée ! Les os humains sont là pour le prouver… Il y a aussi le carnet de Landru…» L'avocat général rappelle les faits, et conclut. «J'ai la profonde conviction que Landru est coupable du meurtre de dix femmes, plus un jeune homme. Quel sort réserver à cet homme ? Je ne vois qu'une réponse : la mort !» Tout le monde a écouté le réquisitoire, dans le silence le plus absolu. Landru, lui, prend des notes ! Puis c'est la plaidoirie de maître Moro-Giafferi. Comme on s'y attendait, il demande, devant le doute qui subsiste dans l'affaire, l'acquittement de son client. Le jury se réunit, le 30 novembre 1921 et, après deux heures de délibération, il ressort avec un verdict : «Coupable !» Le recours en cassation est rejeté, le 2 février 1922. Madame Landru demande le divorce, pour ne plus garder le nom de Landru. Ses enfants, eux, devront changer, plus tard, de nom. Le 25 février 1922, à cinq heures du matin, on vient chercher Landru pour l'échafaud. Le substitut de la République, Beguin, lui dit. — Ayez du courage ! — J'en ai, dit Landru. Il se retourne vers son avocat. — Je vous remercie pour tout ce que vous avez fait pour moi… — Je regrette ! — Non, ne regrettez rien ! Ce n'est pas la première fois qu'on condamne un innocent ! On lui propose du rhum et une cigarette. — Non, merci, je ne bois pas et ne fume pas ! L'aumônier lui propose de lui faire entendre une messe. — Non, c'est inutile… on m'attend ! Et il monte à l'échafaud et regardant la guillotine qui va lui couper la tête, il dit. — Allez-y !