Nicolas Sarkozy a estimé, hier, que le «oui ou le non d'un pays» de l'Union européenne à une demande d'accueil d'un étranger «doit valoir pour les autres». Plaidant pour le pacte européen pour l'immigration et l'asile que doit présenter, les 7 et 8 juillet, le ministre de l'Immigration Brice Hortefeux, le président Sarkozy a déclaré : «mettons-nous d'accord sur une politique qui nous protège ensemble. C'est (le sens du) pacte européen pour l'immigration». Faisant valoir qu' «un réfugié politique peut présenter 27 dossiers dans 27 pays, avoir 26 ‘'non'' et obtenir un ‘'oui''», Nicolas Sarkozy a déclaré : «je suis désolé, le ‘'non'' d'un pays doit valoir pour les autres. Le ‘'oui'' d'un pays doit valoir pour les autres». «On ne doit pas non plus pouvoir régulariser globalement et en tout cas, si on le fait, on doit demander l'avis de ses voisins puisqu'en régularisant chez soi, on accueille aussi ceux qui sont dans l'espace Schengen. Il faut une politique d'immigration commune», a-t-il estimé. Constatant qu'il y a «450 millions de jeunes Africains de moins de 17 ans et que l'Afrique est à 13 km de l'Europe», le président a ajouté : «il faut que l'on se mette ensemble pour une grande politique de développement».